Etape c - Consolidation du traitement : le patient constate sa propre amélioration et s’autonomise
Melle K. : J’ai réfléchi, je crois que j’accepte de prendre le traitement anxiolytique le soir. Il faut que je vous dise qu’il y a eu je crois un changement à la maison avec Vincent.
L.B. : Auriez-vous un exemple ?
Melle K. : Oui, un soir de la semaine dernière, j’ai voulu sortir aller faire une course. Comme d’habitude il m’a demandé « Où tu vas ? Moi j’ai faim là… » Je n’ai rien répondu, je suis sortie. Depuis, il est doux, c’est comme s’il avait peur que je parte.
La patiente va déjà beaucoup mieux, s’exprime d’une voix plus affirmée et moins chuchotée. Pour la première fois elle est venue seule sans son objet transitionnel amoureux.
Spontanément, elle demandera à prendre le prochain rendez-vous quatre semaines plus tard. Elle reprend une indépendance décisionnelle, indice de réactivation de ses ressources internes.
Je parle à Mademoiselle K. toujours en face à face, mais de façon plus scandée comme si je cherchais mes mots, plus « cicatrisante », comme en séance d’hypnose classique :
L.B. : Aujourd’hui je vous trouve plus… détendue… Votre esprit est plus… apaisé… plus… spontané… et cette amélioration va… continuer de s’installer dans le temps sans que vous vous en rendiez compte. D’ailleurs, aujourd’hui, comme vous vous sentez mieux, seriez-vous venue me consulter ?
Melle K. : C’est vrai je me sens mieux. Non, je ne serais probablement pas venue parce que là j’ai envie de faire un tas de choses, de reprendre mes voyages, de profiter de tout ce qu’il y a autour de moi, c’est comme si je ne les avais pas vu avant.
L.B. : Avez-vous toujours des palpitations cardiaques ?
Melle K. : Non, pas ces derniers temps.
L.B. : Des cauchemars ?
Melle K. : Non. Vous pensez que nous pourrions prendre le prochain rendez-vous dans un mois ?
L.B. : Je trouve que votre idée est excellente.
La réponse et le regard de Mademoiselle K. m’indiquent alors que, quelque part dans l’écriture de son histoire, une parenthèse s’est refermée.
Conclusion
Pour lire la suite, cliquez ici