Sonia est une jeune femme de 27 ans venue me voir pour la première fois pour un problème de « confiance en soi ». Elle m’explique vouloir toujours chercher la perfection en toutes choses, ce qui se traduit par un caractère et une approche un peu rigides. Cette jeune femme a eu une éducation extrêmement stricte. Elle est ingénieur et méprise quelque peu ses collègues de travail. Elle est très sportive et pratique des sports exigeants comme l’alpinisme, avec comme conséquences de fréquentes blessures (problèmes de tendinite, de cheville, de vertèbres, entre autres). De plus, elle a un souvenir vague d’un abus à l’âge de 14 ans, dont le traumatisme principal est finalement qu’elle s’est « laissé faire ! ». Je n’aime pas travailler sur des souvenirs vagues et je décide de laisser cette piste de côté car elle ressemble davantage à une justification qu’à un traumatisme grave, et je préfère travailler sur le futur en utilisant les ressources de ma cliente.
Première « expérience » avec Sonia.
Ingénieur rime facilement avec objectifs J’explique à Sonia que je ne travaille pas formellement sur un abus si ce dernier n’est pas inscrit dans la mémoire et nous définissons ses objectifs, ce qu’elle fait avec une logique d’ingénieur compétent :
1. Trouver le moyen de se détendre et de dormir mieux.
2. S’autoriser enfin à connaître des garçons.
3. Avoir pour la première fois des relations sexuelles.
Bien entendu, ce travail inclut un travail sur son histoire mais, comme le dit Erickson, on peut changer essentiellement son futur…
Ce premier travail ne sera pas développé ici, cependant au bout de six mois environ, sans doute Sonia était prête quand elle a décidé de me rencontrer, elle dort mieux, se rapproche d’un ancien ami et fait l’amour.
Néanmoins, elle me confie qu’elle éprouve des douleurs importantes. Dans la mesure où je n’ai pas terminé mes études dans ce domaine, je l’adresse à des confrères kinésithérapeutes et médecins spécialisés dans cette indication.