Un père, une mère et un parrain Mais le point G a aussi une mère, et c’est Beverly Whipple qui, dans les années 1980, sera à l’origine de la diffusion médiatique qu’on lui connaît aujourd’hui. Elle publie en 1982, avec John Perry et Alice Kahn Ladas, un ouvrage grand public, The GSpot and Other Recent Discoveries about Human Sexuality [40], qui donnera le coup d’envoi à un long débat d’idées, toujours vivace de nos jours encore. Si le point G a un père et une mère, il a aussi un parrain, et c’est Addiego qui le baptisera ainsi en 1981, en hommage à Gräfenberg [1], et peut-être aussi à Reinier de Graaf, anatomiste et médecin néerlandais, qui au XVIIe siècle déjà avait décrit la présence d’un « tissu glandulaire autour de l’urètre qui libère un liquide glaireux et rend la femme plus désirable par son odeur âcre et salée »[14].
A la recherche d’un point à géométrie variable C’est probablement l’importance des aspects idéologiques qui s’y attachent qui ont retardé la validation de nos connaissances sur le point G, car si son histoire nous est aujourd’hui familière, sa géographie nous paraît encore assez incertaine, et il est difficile de le localiser avec précision, devant l’extrême divergence des conclusions des études anatomiques dont nous disposons aujourd’hui. Si toutes ces études s’accordent sur sa proximité avec l’urètre, la localisation du point G nous échappe encore largement.
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