Introduction
L’orgasme au féminin ne semble pas nous avoir encore livré tous ses secrets, et le débat instauré depuis les années 1980 autour du point G est l’un de ceux, jamais tranchés, qui en compliquent un peu plus la compréhension. Au-delà des idées reçues, des prises de position médiatiques, et des préjugés sociaux, où en sommes-nous aujourd’hui de nos acquis et de nos connaissances validées en matière d’orgasme féminin ?
Le point G et la nouvelle controverse sur la sexualité féminine
Il semble bien qu’il ait déjà été identifié, et utilisé, depuis des temps immémoriaux, car on le retrouve dans les textes tantriques sous le nom de « Kanda », et dans la tradition taoïste où il est connu comme « la perle noire » de l’érotisme. En Occident, sa paternité en est attribuée à un gynécologue berlinois réfugié à New York au moment de la dernière guerre mondiale, Ernst Gräfenberg. Dans un article de 1950 [22], il décrit une zone située à la partie antérieure du vagin, proche de l’urètre, et qui semble être déterminante pour l’aboutissement de l’orgasme féminin lors de la pénétration. Il dit avoir constaté une anorgasmie coïtale secondaire chez de nombreuses femmes ayant subi une hystérectomie associée à un délabrement vaginal portant tout particulièrement sur cette zone, et en déduit qu’elle joue un rôle important dans le déclenchement de l’orgasme vaginal.