Si l’épidémie n’est pas jugulée par le traitement, les fabricants prouvent que le médicament est plus efficace que le placebo. D’autres études prouvent des perturbations cérébrales chez ces patients. L’ordre est revenu : la dépression est une maladie organique due à une déficience cérébrale momentanée et peut être traitée.
Les médecins retrouvent alors toute leur sécurité et une posture de confiance et de réassurance envers ces patients désemparés. « Vous avez une maladie que nous connaissons et pour laquelle nous avons un traitement performant.»
Pourtant depuis quelques années, les murs se lézardent. Les traitements sont de plus en plus longs à cause des rechutes. La dépression chronique, rare dans les années 1960, devient courante. Les patients deviennent méfiants face à cette terrible simplification (Watzlawick) qui propose le même traitement pour des troubles tellement différents...
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