Nul ne conteste le potentiel hautement érotique du point G depuis sa mise en avant dans le milieu du XXe siècle, et sa participation au déclenchement du processus d’émission fait là aussi consensus.
Même si certains experts sur le Net affirment encore que seulement certains points G seraient à même de déclencher le jet : « L’éjaculation féminine, chez une femme fontaine, ne se produit que chez certaines femmes qui ont une particularité anatomique au niveau du point G. C’est assez rare, et il est impossible de déclencher une éjaculation si cette particularité anatomique n’existe pas. » (Site Sexoconseil)
L’expulsion elle-même se fait par l’urètre, là aussi depuis les travaux de Zaviacic, la plupart des médecins se sont ralliés à cette version, quoique certains disent encore, à la suite de Skene, qu’elle se produit par les canaux prostatiques débouchant à côté du méat urétral.
Enfin certains médecins, et les « éducatrices sexuelles » américaines, maintiennent que l’excitation bien conduite par la femme elle-même ou par son partenaire amènera de façon sûre à une éjaculation. Mais celle-ci « sera ou non accompagnée d’orgasme ». Par la femme elle-même, veut dire par toute femme qui le souhaite et en fait l’apprentissage.
En effet, la majeure partie de ceux qui écrivent sur le thème affirment que l’expulsion n’est pas systématiquement associée à l’orgasme, et peut exister par elle-même comme résultante de la « juste » excitation.
Les recherches du docteur Cabello Santa Maria Paco en 2001 ont donné un résultat de 75 % de femmes éjaculant sur l’échantillon consulté (220 femmes). (7)
Il reste donc à se demander quel intérêt donc pour une fontaine sans jouissance, et à questionner aussi cette jouissance.
Alors, « bienheureuses privilégiées par la Nature, ou résultat d’un apprentissage bien conduit ? ».
Dans les témoignages de ces « femmes-sources », qui sont encore une minorité parmi les femmes, il est possible de retrouver en gros trois catégories de femmes : celles qui apprennent « une technique d’expulsion » parce que c’est aujourd’hui associé dans certains cercles à être une vraie femme, ou pour faire plaisir à leur homme qui lui aussi croit que sans cela sa compagne n’est pas vraiment libérée.
Ensuite, celles qui l’ont expérimenté spontanément quelques fois dans leur vie, l’expérimentent encore comme un « complément » agréable de leurs jeux amoureux, avec des eaux peu abondantes et irrégulières. Et celles qui ont été « renversées » au sens littéral du terme : emportées, ravies dans une jouissance comparable à aucune autre.
Sur un plan technique, et pour l’apprentissage de l’expulsion, dans toutes ses précisions l’ouvrage de Sundahl est complet, avec cette capacité à soutenir toutes les femmes dans l’accès à l’excitation et l’expulsion conséquente à l’acmé de l’excitation.
Celles qui sont déjà « fontaines » et l’apprécient, trouveront là, si elles le souhaitent, matière à raffiner, approfondir leur expérience sensorielle. Pour chacune dans cette apprentissage, il est possible de découvrir la « texture » différente qui enveloppe l’orgasme « avec fontaine », et les différences propres à chaque orgasme : la tonalité (comme l’on dirait d’un chant) propre à chacun.
Concernant le plaisir et le lieu d’origine du plaisir : les expulsions accompagnées d’orgasme sont présentées parfois comme plutôt accompagnant un orgasme clitoridien, en rappelant que le point G est parfois indiqué comme relié par les tissus érectiles au clitoris, voire partie interne du clitoris, ou le plus souvent plutôt accompagnant un orgasme mixte (clitoridien et vaginal).