
Les images de cette rêverie se substituent spontanément au langage conventionnel pour exprimer les sentiments vécus par le sujet. Elles constituent un « langage intime » comme l’a reconnu Politzer, un mode d’expression archaïque qui nécessite un effort moindre que le langage conventionnel. La description de ces images permet, comme celles du rêve nocturne, de pénétrer dans l’intimité affective du sujet. C’est donc en faisant varier ces images, en suggérant de nouvelles situations que nous pourrons observer les comportements habituels du sujet. Pour cela, le psychothérapeute doit intervenir, mais en évitant soigneusement d’introduire dans le scénario de son patient une image qui puisse lui être étrangère. L’idée de mouvement dans l’espace imaginaire qu’a créé le sujet paraît bien plus efficace. On peut également proposer d’autres idées, à condition qu’elles fassent nécessairement partie de l’expérience vécue du sujet : par exemple ouvrir une porte, se saisir d’un objet, etc.