Après un parcours « traditionnel » de pratique de la kinésithérapie, je décidais de partir en quête d’une technique liant le corps et l’esprit.
Alors tout naturellement je me suis adressé à l’IMELyon pour intégrer le cycle I de cette formation en hypnose éricksonienne.
Plein d’attente, d’interrogations, mes sens étaient en éveil.
Là régnait une ambiance particulière, un climat étrange… Je ne savais pas encore que ce premier jour allait bouleverser ma vie… de kinésithérapeute.
Dès les premières heures de formation, je pouvais percevoir un sentiment surprenant qui semblait vouloir s’installer en moi. Vous savez ce sentiment amoureux qui commence à grandir en chacun de nous à la rencontre de cet être cher que l’on ne connaît pas encore mais qu’un regard a suffi pour nous déstabiliser. Je ne la voyais pas encore, mais sans doute était-elle déjà là, tout près de moi, m’avait-elle remarqué ?
La matinée passée, je me surprenais à ressentir des émotions particulières. La première nuit fut difficile tant sa présence semblait s’installer en moi.
Oùétait-elle vraiment, comment étai-telle, difficile de la voir, de comprendre ce que mon corps m’envoyait comme signaux…Après ce premier week-end de formation, mon esprit était occupé, chamboulé, elle m’avait perturbé, dérouté de mon chemin pourtant si bien tracé depuis des années.
Je n’avais pas prévu cela ! Difficile d’avouer à ma famille, à mes amis, qu’allaient-ils dire ? Toi, infidèle ?
J’éloignais cette pensée de mon esprit, mais comme le boomerang qui s’éloigne, elle revenait et le retour était parfois encore plus fort et douloureux.
Les nuits, je me réveillais, pensant à elle, assis au bord du lit, l’imaginant là, ici et maintenant. Je savais que j’allais sans doute la retrouver bientôt et cette idée me permettait de calmer un peu ce feu intérieur. Les week-ends se sont succédé et à chaque fois, chaque jour elle était là, toujours aussi enivrante, perturbante, déroutante.
Je n’osais pas lui avouer, mais elle le savait sans doute sans que je lui dise. Elle percevait bien, je pense, qu’elle commençait à faire grandir en moi un sentiment étrange et douloureux. Alors pour me rassurer, j’en parlais à mes patients, eux au moins ne connaissaient pas ma vie privée et ne pouvaient pas me juger, ou du moins n’oseraient sans doute pas. J’étais surpris de leur attitude, curieux de faire sa connaissance, je ne m’attendais pas à cela.
MONDIALE. L’hypnose, une pratique mondiale. Nos yeux sont maintenant rivés sur Paris, sur ses aéroports et ses gares d’où vont arriver dans quelques semaines nos collègues du monde entier. Dame Tour Eiffel, redessinée par Jean-Michel Hérin, va devenir l’emblème de l’hypnose pendant 4 jours. Un bien beau symbole que cet exploit que Gustave, son concepteur, réussit après avoir mené pendant plusieurs années une intense campagne de communication pour susciter l’adhésion - au début très hypothétique - des décideurs et du grand public.
Ou comment réparer et cicatriser les blessures « En voilà une idée. Encore un de ces titres accrocheurs pour attirer l’attention ! » C’est ce que me disait un stagiaire lorsque nous évoquions les modifications sensorielles et trophiques en relation avec des suggestions hypnotiques. Il remarquait, critique, que la forme, le nom donné conférait la propriété suggérée au sujet auquel elle s’appliquait.
Longtemps sous- estimée, l’utilité de l’hypnose en addictologie apparaît de plus en plus évidente et attire l’attention des acteurs de santé publique. Le concept d’addiction se définit par un état dans lequel tout le comportement se focalise sur la production d’une satisfaction (et la disparition de sensation aversive), avec une incapacité de le maîtriser et son maintien en dépit des conséquences délétères. Il regroupe les addictions aux substances et les addictions comportementales.
Lorsque l’envie de vivre s’est échappée, mais que la vie est encore là après un échec à la supprimer, des pratiques innovantes sont les bienvenues pour frayer un chemin possible pour et avec le patient qui n’a plus, ou presque plus, l’espoir. Dans notre pratique d’hypnothérapeute, massothérapeute et de psychologue clinicienne en centre de prévention, nous travaillons à l’accompagnement des personnes ayant commis une tentative de suicide.
Dans la tradition de l’école de Palo Alto, la nouvelle génération des thérapeutes stratégiques approfondit et nuance les approches de leurs maîtres fondateurs. Jusqu’à notre prochaine rencontre, je vais vous demander, chaque jour, de vous poser plusieurs fois la question suivante : « Que pourrais-je faire activement pour faire empirer ma situation ? Que devrais-je dire (ou ne pas dire), faire (ou ne pas faire), penser (ou ne pas penser), si je voulais volontairement augmenter mes problèmes, aggraver mon mal-être ? »
Le voyage en canoë qui élargit la conscience du jeune Erickson, pavant le chemin pour ses futures stratégies thérapeutiques.Vingt-quatre mois après s’être rétabli d’un épisode sévère et prolongé de poliomyélite, encore à peine capable de se passer de béquilles, le jeune Milton Hyland Erickson, 21 ans, entreprit un voyage qui élargit significativement sa perspective sur la vie et influença grandement son travail à l’âge adulte en tant que médecin et hypnothérapeute.
Corine Pelluchon, Les nourritures. Philosophie du corps politique, L’Ordre philosophique, Seuil, Paris, 2015. La lecture de ce livre est un délice. Et ce pour plusieurs raisons : d’abord les propos de Corine Pelluchon, professeure de philosophie à l’université de Franche-Comté, spécialiste en éthique médicale et biomédicale, sont pleinement orientés vers la vie. Ayant déjà travaillé sur la vulnérabilité (L’autonomie brisée. Bioéthique et philosophie, 2009 ; La raison du sensible. Entretiens autour de la bioéthique, 2009.
La saison touristique bat son plein : tout le monde, ou presque, est en vacances. Agence de voyages pour les traditionnels, internet pour les plus speedy, nousavons les yeux rivés sur l’endroit de rêve : lieu insolite, loin de tout rappel au travail, à juste quelques heures de chez nous, plage céleste sans baigneurs, bungalow toutes commodités isolé de tous, au beau milieu de la nature sauvage, proche des voies de communication, le silence de la forêt et la liaison wi-fi, sans montre au poignet, le portable dans la poche, évidemment sur« silence », quitte à le regarder deux fois l’heure juste pour savoir si nous sommes capables de deviner l’heure en nous basant sur le soleil et les ombres.
ANALYSE CRITIQUE. L’unité Inserm U669, dirigée par le Pr. Bruno Falissard, s’intéresse aux problèmes de santé mentale dans une perspective de santé publique. A la demande du ministère de la Santé (Direction générale de la Santé), cette unité de recherche a pour mission d’évaluer diverses pratiques thérapeutiques dites « non conventionnelles ». Elle a déjà publié plusieurs rapports (mésothérapie, chiropratique, biologie totale, ostéopathie, auriculothérapie, acupuncture…).
Il y a quelques mois, au cours d’un dîner, un ami me lance : « Et toi ? Tu ne viendrais pas sauter en parachute avec moi ?» (Sachant très bien qu’il s’adressait à la personne pour laquelle, d’ordinaire, un dos d’âne pris sans trop de précaution créait déjà des sensations vertigineuses!) Sans que je m’y attende, ma bouche articule un mot franc et intelligible : « Si.» A la surprise générale, ainsi qu’à la mienne, je dois l’avouer, je réponds par l’affirmative à cette demande aussi inattendue, que définitive.
Suture sous hypnose en maternité. Par cet article je souhaite partager avec vous l’histoire d’un accouchement sous hypnose. Cette histoire pourrait aussi s’intituler « L’accouchement surprise ». Nelly est une patiente de 29 ans, primipare sans antécédents particuliers. Le couple a choisi d’être suivi par un intervenant unique pendant toute la grossesse, y compris pendant l’accouchement, c’est ce qu’on appelle le « suivi global ».