Cette démence n’est pas seulement un déclin des fonctions intellectuelles, elle retentit progressivement sur le comportement et la relation du sujet au monde et à l’autre. Des troubles psychologiques et comportementaux existent à toutes les étapes de la maladie. La perte de sens et l’anxiété de la personne démente accentuent ces troubles du comportement.
L’hypnose est-elle compatible avec cette singularité de la démence ? L’hypnose est aussi un mode de communication qui permet de prendre en charge une personne en tenant compte de ce qu’elle est et non pas seulement de ce qu’elle a.
Voilà une approche inhabituelle pour les soignants qui ont été formés à prendre en charge les patients dans leur globalité, certes, mais en s’attachant d’abord aux symptômes et aux pathologies présents. Avec l’hypnose la prise en charge va s’adapter et se personnaliser à la pathologie, à l’être malade et à son contexte de vie.
Il faut évoquer les méthodes utilisées auprès des personnes âgées démentes dans les institutions organisées sous forme d’ateliers : cuisine, esthétique, lecture, chant, expression corporelle, arômes et odeurs. On trouve aussi des thérapies non médicamenteuses comme la validation et la réminiscence.
Notons que ces prises en charge demandent du matériel et un espace dédié. Il n’est donc pas envisageable d’appliquer ces méthodes en n’importe quel lieu. Un soignant d’un service hospitalier comme celui des urgences ne peut s’en saisir.
Mon constat est le suivant : ces prises en charge non médicamenteuses font appel, pour la plupart, aux sens : Visuel, Auditif, Kinesthésique, Odorat, Gustatif. L’hypnose s’inscrit parfaitement dans cette stimulation des sens, le VAKOG.
Notons aussi que les techniques de validation et de réminiscence sont utilisées dans l’hypnose.
Bien que le taux d’hypnotisabilité reste très bas chez la personne âgée, on constate des résultats thérapeutiques tout à fait satisfaisants. Une étude pilote menée par deux scientifiques de l’université de Liverpool en 2007, suggère que des séances hebdomadaires d’hypnose améliorent nettement la qualité de vie des personnes atteintes de démence. Les séances d’hypnose réduisent l’anxiété et la dépression, ces états émotionnels qui généralement sont prégnants dans la démence et qui en outre recrutent des processus cognitifs. Avec un accompagnement par l’hypnose, ces ressources sont libérées et disponibles pour d’autres tâches. Sans cet accompagnement elles auraient été utilisées par l’anxiété et la dépression. Bien entendu, ces ressources restent limitées par les causes biologiques de la démence. Cependant, nous pouvons affirmer que d’une part il est possible de faire de l’hypnose avec une personne âgée, et d’autre part qu’elle en tire un bénéfice.
Je travaille sur le problème des bouffées de chaleur dans le cadre d’un établissement de soins pour des personnes souffrant de cancer, en particulier le cancer du sein. En effet, ces soins entraînent fréquemment des modifications hormonales responsables de bouffées de chaleur.
Abraham HERNÁNDEZ COVARRUBIAS. Article traduit par Gérard FITOUSSI
Erickson était réputé pour son efficacité thérapeutique et la rapidité avec laquelle il traitait les patients difficiles. C’était sa spécificité et, pour y parvenir, il n’hésitait pas à utiliser des techniques et des stratégies différentes avec un style qui lui était propre.Il n’a cependant pas systématisé ses stratégies.
En quelques mots, François Roustang dessine, sans détour, la place singulière que tient le symptôme dans son univers. Tout symptôme en effet y est considéré comme « une isolation, un retranchement du flux de la vie, un arrêt, une mise à l’écart »
Les séquelles de traumatismes complexes sont souvent un défi pour la psychothérapie à bien des égards. Par traumatismes complexes on comprend principalement des événements traumatisants pendant l’enfance et l’adolescence, événements souvent répétés ou réguliers sur de nombreuses années.
En tant que soignante, je me forme au mieux. Actuellement la réponse médicamenteuse est limitée. On ne dispose pas de traitement curatif. Les traitements non médicamenteux apportés par les soignants sont alors d’une grande importance car ils sont souvent les seuls mis en œuvre pour maintenir l’état de santé et d’autonomie des personnes. J’ai donc décidé de me former à l’hypnose.
La vie est indissociable de la respiration. Le soin l’est tout autant : la respiration est le lien qui unit le monde intérieur du patient au monde extérieur. Quel que soit le soin effectué, quelle que soit la discipline pratiquée, le soignant devra être attentif à la respiration du patient. La respiration traduit de façon fidèle le rythme du monde intérieur de tout un chacun.
"C’est toujours le même mouvement, il suffit de se fondre en lui, de s’y absorber. Tenter de revenir. Tenter de passer. Affronter l’écume et la vague. On pourrait croire que c’est un affrontement mais on aurait perdu d’avance. On n’affronte rien. Entrer dans l’océan ne peut pas être l’affronter. On entrera un peu plus loin, on s’accordera à lui. C’est toujours le même mouvement. Dans l’espace physique de la vague. Dans la pensée. C’est ce mouvement-là, exactement. La liberté qu’on prévoit, qu’on entrevoit après la barrière de la vague.
L’attention à la respiration du patient revêt, pour l’orthophoniste, une importance particulière, que la plainte concerne la voix, l’articulation, la communication bien évidemment, mais aussi dans les autres domaines d’exercice de l’orthophonie tels que le langage écrit, les troubles affectant la logique, les mathématiques, la neurologie...
Que ce soit dans des domaines aussi variés que l’Anesthésie, l’Hypnose, l’Acupuncture ou l’Art, la respiration est fondamentale. Ce mouvement initial est essentiel puisque, c’est un lieu commun, quand il n’y a pas de respiration, il n’y a pas de vie. De la même manière, ce qui ne bouge pas, ce qui n’est pas dynamique, est figé. Il ne « respire » pas.
La respiration est le premier mouvement qui nous attache à la vie : sans ce mouvement, pas d’énergie et pas de vie. Le manque de cette énergie est crucial. Cette énergie est vitale, elle nous remplit de vie. La variation de cette énergie aura des conséquences sur tout notre organisme, sur toutes les fonctions vitales. Lorsqu’elle vient à manquer, le corps met en œuvre mille et une stratégies pour compenser et préserver ce qui est de plus précieux : la vie.
Pas vrai ! Mon vélo a de nouveau un pneu crevé, juste maintenant quand je dois aller au cabinet et suis déjà limite avec le temps.
« Salut ! mais que fais-tu dans le froid de ce matin ? » Ah, ça tombe bien, un ami qui passe au bon moment avec sa bagnole. Je lui demande un passage et réussis à arriver à temps au boulot.
Laissez advenir... Laissez advenir ce qui est... ce qui est là... présent, dans le maintenant à l’intérieur de vous-même... Sentir ce qui est en place à l’intérieur de vous-même... de votre corps... ressentir, oui, comme ça... c’est très bien... Juste ressentir ce qui est... est-ce que vous sentez les zones fraîches... les zones chaudes ? Sentez-vous ici des tiraillements ? Là des fourmillements ?...
Dans notre exploration des dimensions humaines et de ce qu’elles recèlent de mystérieux aux confins des pathologies, il semble nécessaire à notre pratique de s’autoriser à avoir des regards innovants et neufs sur ce que l’on pense savoir. Nos connaissances, les théories, si elles nécessitent bien qu’on les maîtrise à un moment donné, sont là pour être oubliées. Ou ré-inventées.
Pour ce numéro, j’ai choisi d’inviter Catherine Contour, dont la pratique artistique et pédagogique a été considérablement influencée par le pas de côté
qui l’a emmenée vers l’hypnose. A partir d’une formation aux arts décoratifs et à la danse contemporaine, elle enrichit son approche du corps et du mouvement par des pratiques énergétiques. C’est lors d’un stage de Qi gong organisé par Jean Becchio qu’elle découvre par hasard l’hypnose à laquelle elle décide alors de se former et qui prendra peu à peu une place centrale dans son travail.
Une des premières questions qui me vient à l’esprit est celle qui a mené à la création du premier diplôme universitaire d’hypnose à la Pitié Salpêtrière, lieu hautement symbolique. Peux-tu nous en donner la genèse ? Jean-Marc Benhaiem : Après avoir ouvert une formation à l’hypnose médicale en 1996, je décide en 2000 de proposer à l’Université de la transformer en DU.
30 jours pour pratiquer l’autohypnose, Pascale Chami, psychologue, Damien du Perron, médecin. J’ai lu le livre et j’ai aimé ! Les deux auteurs de cet ouvrage, aidés par une longue pratique d’hypnothérapeutes, ont décidé de construire des exercices qui sont des réponses à nos problèmes.
Cet article est le fruit d’une initiative conjointe de la Société internationale d’Hypnose et de la Confédération française d’Hypnose et Thérapies brèves (CFHTB). Ces deux sociétés savantes ont réuni des scientifiques du monde entier en marge du Congrès international d’hypnose ayant eu lieu à Paris en août 2015, pour une journée de réflexion autour de la recherche sur l’hypnose.