Le film Magicien du désert, réalisé par Alexander Vesely, est un film sur le Dr Milton Erickson. Il parle à la fois de l’histoire de cet homme remarquable, et des profondes impressions que celui-ci était capable de provoquer en un instant. C’est l’histoire de l’impact qu’il a eu sur des personnes et sur le métier psychothérapeutique en pleine évolution. Les personnes ayant cette capacité sont rares et leur propre histoire est singulière.
Cette histoire, le film intitulé Magicien du désert, a son propre récit et son commencement. Il nous est venu à travers les efforts d’un grand nombre de gens et de circonstances. Le génie et la genèse du film sont attribués directement à une idée conçue et développée par le réalisateur Alexander Vesely. Vesely est un réalisateur et un cinéaste réputé, ayant remporté le California Film Awards Diamond Award pour son documentaire sur un autre pionnier du 20ème siècle, le Dr Viktor Frankl ; et il a été précédemment psychothérapeute. Le réalisateur Vesely a étudié la psychothérapie à Vienne, en Autriche, en tant que moyen pour mieux comprendre l’impact et les expériences émotionnels. Cette concentration sur la « cinémathérapie » lui a donné un avantage qui fait défaut à la majorité des réalisateurs quand ils travaillent avec des producteurs, des acteurs, des monteurs, et d’autres membres d’équipes créatrices de films. Durant sa recherche sur les diverses écoles de psychologie, il fut initié au travail du Dr Milton Erickson par un ami de la famille, Jeffrey Zeig, fondateur et directeur de la Fondation Milton H. Erickson à Phoenix, Arizona, en 2007.
Bien qu’il fût en plein travail de réalisation d’entretiens pour le documentaire Viktor and I, Vesely accepta l’invitation de Zeig à assister aux niveaux fondamental, intermédiaire et avancé de la formation à l’Hypnose Ericksonienne de la Fondation en juillet et août 2007. Fasciné par ce travail, il germa en lui l’idée d’un nouveau documentaire sur Erickson, et il en discuta à fond avec J. Zeig qui sentit que cette idée était plausible, bien que du temps serait nécessaire pour qu’elle puisse se développer pleinement dans l’esprit de Vesely.
Décembre 2008. De nouveau à la demande de la Fondation Erickson et de J. Zeig, Alexander fut invité à projeter les 41 premières minutes du film Viktor and I lors de la Brief Therapy Conference à Orlando (USA). Il demanda alors la permission de commencer à mener des entretiens et à faire des plans afin de voir comment les histoires recueillies lors des entretiens pourraient accompagner la présentation du travail du Dr Erickson. L’excitation commença à se faire sentir à San Diego ce même mois de décembre, quand il commença les entretiens avec des collègues, des membres de la famille et des anciens étudiants d’Erickson. Alexander raconte : « De grands enseignants se mirent à raconter des témoignages sur le Dr Erickson avec un tel enthousiasme et un tel respect que je me mis à avoir très envie d’approfondir véritablement ce travail. » Il rencontra la directrice de la production, Roxanna Erickson-Klein, et la productrice Mary Cimiluca, lors d’une réunion commune, et bien que quelques entretiens aient été réalisés, la préoccupation principale à cette époque était le film sur Viktor Frankl (www.viktorandimovie.com). R. Erickson-Klein et J. Zeig furent tous deux enthousiastes au sujet de la possibilité d’un documentaire sur Erickson, et le projet d’Alexander commença à prendre forme.
Alex Vesely demande que nous soyons grandement reconnaissants pour ce film aux deux supporteurs initiaux qui jouèrent un rôle important en rendant disponibles les archives, en sélectionnant les personnes interviewées et en fournissant des photographies qui permirent le début du voyage : Roxanna Erickson- Klein et Jeffrey Zeig. Les points communs entre Frankl et Erickson fascinèrent toutes les équipes qui travaillèrent sur ces deux projets, et c’est encore le cas aujourd’hui ! Chacun de ces deux génies était un penseur unique et puissant, dont la curiosité était un moteur et dont l’engagement dans une activité de découverte utilisant le fondement scientifique fournissait une direction. Chacun était d’abord et avant tout un médecin, avait engagé sa vie dans le travail de guérir, et s’était écarté des modèles sociétaux de psychothérapie dans lesquels ils avaient été éduqués.
Chacun était un écrivain prolifique, et un orateur charismatique ; chacun était capable de surmonter des difficultés personnelles qui étaient survenues à des moments charnières dans leurs vies. Chacun était capable de maintenir de l’optimisme et une croyance profonde dans la résilience de l’esprit humain. Chacun communiquait d’une manière qui transmettait de la confiance dans l’humanité et donnait du sens même aux circonstances les plus difficiles.
QUI EST ÉRICKSONIEN ? C’est le printemps, et nous sommes en pleine effloraison éricksonienne ! De nombreux instituts éricksoniens divers et variés continuent de voir le jour, des livres éricksoniens de paraître, des sites de praticiens éricksoniens d’être mis enligne. Les éricksoniens en font des tonnes…Mille tonnes comme m’avait suggéré mon logiciel de dictée vocale à qui je m’étais confié au sujet du Magicien du Désert !
CONTRIBUTION À LA NATURE VÉGÉTALE DE L’HYPNOSE. Digressions à la manière d’un road-movie sur la pratique de l’hypnose, entre académisme et sérendipité. C’était une journée banale. Je devais me rendre dans un hôpital pour une conférence. Après un démarrage un peu matinal, la route départementale me mène de Vaison jusqu’à l’autoroute à Bollène. La routine. L’arrivée au péage. Ralentir, s’arrêter, prendre le ticket. La barrière qui se lève. Première, seconde, troisième.
Par Fanny MILLER, avec la contribution de Pierre-Henri GARNIER. L’ACTEUR RÉSEAU « HYPNOSE ». Non seulement écouter le patient douloureux chronique, mais observer son langage lorsqu’il raconte sa rencontre avec l’hypnose. Tel a été le sujet d’une recherche menée par une jeune psychologue avec l’aide d’un logiciel d’analyse de mots.
Par Guillaume DELANNOY, Grégory LAMBRETTE. APPROCHE PRAGMATIQUE ET INTERACTIONNELLE. Voir autrement une situation bien souvent décrite en terme de blocage. Les auteurs nous proposent ici de considérer le harcèlement au travail comme une interaction dans laquelle la victime devient active et permet qu’un processus vivant modifie la donne.
POUR PERFORMER PARFAITEMENT. Fille de l’hypnose, la PNL reste une pratique vivace dans certains domaines comme la préparation sportive. Spécialiste reconnu, l’auteur en présente les principaux outils utilisés. Développée initialement dans les domaines de la thérapie et de l’optimisation de la vie quotidienne, la PNL s’est très vite répandue dans l’univers de l’entreprise.
LA VOIE DU SON ? Aspirant à devenir « pianesthésiste », Catherine Eliat approfondit ici une méditation sur l’utilisation de la musique hypnose, particulièrement dans la prise en charge de la douleur aigüe chirurgicale. Un texte qu’elle fait progresser piano appassionata.
Juhani Pallasmaa est architecte et finlandais. Il vient de publier un livre dont le titre fait immédiatement écho à tout praticien utilisant dans son travail l’approche d’Ernest Rossi : La main qui pense. Original dans la forme (car abondamment illustré, comme notre revue, d’images en noir et blanc qui éclairent considérablement le propos), il l’est aussi dans son projet : « (…) souligner les mécanismes relativement inconscients de la pensée et de la création qui sont à l’oeuvre chez l’écrivain, l’artiste, l’artisan ou l’architecte ».
Pour le moins c’est clair !En moins de temps qu’il n’en faut pour le lire, j’ai eu la sensation, pour ne pas dire la conviction, que je vaux moins que zéro, à moins que...Prenons les mathématiques : moins et moins cela fait plus. Sauvé ! J’ai volé deux pommes, et la vieille dame s’est retrouvée avec deux pommes en moins, le lendemain j’ai récidivé. Elle avait encore deux pommes en moins, et moi, j’en avais quatre en plus. Simple non ? Moins deux et moins deux donne quatre.
Commençons par les actualités dans le soin. Kamen et coll. (2014) confirment l’intérêt de l’hypnose dans les nausées et vomissement liés à la chimiothérapie chez les patients atteints de cancer (avec l’avantage très formel de ne pas nécessiter de matériel et que le patient peut apprendre l’autohypnose et donc pratiquer seul). Toujours dans le cancer, une étude prospective de Paquier et coll. (CHU de Poitiers) montre l’intérêt d’une séance d’hypnoanalgésie accompagnant la photothérapie dynamique (traitement de lésions cancéreuses ou précancéreuses).
Par Isabelle BARGELE, Armelle TOUYAROT. Pourquoi un article d’information sur le réseau « Hypnose et maternité » dans la rubrique « billet d’humeur » ? Il semble que ce soit courant d’associer « humeurs » et maternité… Humeurs fluctuantes en raison notamment de leur rapport avec les hormones. Revenons au dictionnaire : Humeur : du latin humor, liquide. Disposition affective de base dont les variations entre une tonalité agréable (pôle du plaisir) et une tonalité désagréable (pôle de la douleur) seraient sous-tendues par une régulation neuro-humorale (Larousse).