Laissez advenir les sensations de votre corps... les sensations de votre corps, de votre vie... Sentez votre corps vivant jusqu’au bout des doigts...
Sentez-vous le temps ? Sentez-vous les forces ? Et les faiblesses ? Y a-t-il ici ou là des blessures ? Laissez advenir, devenir, sentez la vie partout... laissez-les vous traverser, vous baigner. Nous avons parfois la sensation que les méandres de nos vies vont nous tordre... que ces méandres vont nous empêcher... voire même nous ôter la vie... Nous pensons que plus rien ne sera possible... et pourtant là, ici, maintenant, le miracle est juste là... la vie se poursuit, elle se poursuit parfois avec tout... Il arrive que votre respiration se fasse haletante, courte, malhabile... Elle finit toujours par rythmer le corps, rythmer la vie... comme les percussions dans un orchestre... comme la basse ou la contrebasse...
Ces montées, ces descentes, ces envolées que tour à tour tel instrument reprend... puis tout l’orchestre d’ensemble... Notre corps à l’unisson avec les sons... Nos vies traversées par des joies insensées... des rires incoercibles... des sourires irrépressibles avec ceci... avec cela... à la lecture d’un bon texte, à l’écoute d’un bon mot ! Nos vies traversées par des joies fortes et d’autres plus petites et soudaines par- fois... la rencontre avec un ami oublié... la lecture d’un auteur tellement apprécié qu’il en devient notre compagnon presque un confident... celui qui dit les choses que nous n’osons exprimer... Laissez advenir cette joie dans le corps... sentir ce qu’elle produit ici et là... Et la tristesse, ces formes différentes qu’elle emprunte pour se dire... ces larmes... sentir naître ces larmes au coin des yeux, couler sur les joues... cette eau précieuse, savoureuse au goût salé. Et puis parfois, cette tristesse tire une corde dans la gorge à moins que ce ne soit l’angoisse... on ne sait plus... il y a du flou... le tableau aux belles couleurs se fond, se confond... avec le fond... dans le fond, ces serrements, resserrements...
Que sommes- nous ?... toute cette vie qui naît, s’écoule, se déroule seconde après seconde dans ces milliards de parcelles qui forment... le soi...
Je travaille sur le problème des bouffées de chaleur dans le cadre d’un établissement de soins pour des personnes souffrant de cancer, en particulier le cancer du sein. En effet, ces soins entraînent fréquemment des modifications hormonales responsables de bouffées de chaleur.
Abraham HERNÁNDEZ COVARRUBIAS. Article traduit par Gérard FITOUSSI
Erickson était réputé pour son efficacité thérapeutique et la rapidité avec laquelle il traitait les patients difficiles. C’était sa spécificité et, pour y parvenir, il n’hésitait pas à utiliser des techniques et des stratégies différentes avec un style qui lui était propre.Il n’a cependant pas systématisé ses stratégies.
En quelques mots, François Roustang dessine, sans détour, la place singulière que tient le symptôme dans son univers. Tout symptôme en effet y est considéré comme « une isolation, un retranchement du flux de la vie, un arrêt, une mise à l’écart »
Les séquelles de traumatismes complexes sont souvent un défi pour la psychothérapie à bien des égards. Par traumatismes complexes on comprend principalement des événements traumatisants pendant l’enfance et l’adolescence, événements souvent répétés ou réguliers sur de nombreuses années.
En tant que soignante, je me forme au mieux. Actuellement la réponse médicamenteuse est limitée. On ne dispose pas de traitement curatif. Les traitements non médicamenteux apportés par les soignants sont alors d’une grande importance car ils sont souvent les seuls mis en œuvre pour maintenir l’état de santé et d’autonomie des personnes. J’ai donc décidé de me former à l’hypnose.
La vie est indissociable de la respiration. Le soin l’est tout autant : la respiration est le lien qui unit le monde intérieur du patient au monde extérieur. Quel que soit le soin effectué, quelle que soit la discipline pratiquée, le soignant devra être attentif à la respiration du patient. La respiration traduit de façon fidèle le rythme du monde intérieur de tout un chacun.
"C’est toujours le même mouvement, il suffit de se fondre en lui, de s’y absorber. Tenter de revenir. Tenter de passer. Affronter l’écume et la vague. On pourrait croire que c’est un affrontement mais on aurait perdu d’avance. On n’affronte rien. Entrer dans l’océan ne peut pas être l’affronter. On entrera un peu plus loin, on s’accordera à lui. C’est toujours le même mouvement. Dans l’espace physique de la vague. Dans la pensée. C’est ce mouvement-là, exactement. La liberté qu’on prévoit, qu’on entrevoit après la barrière de la vague.
L’attention à la respiration du patient revêt, pour l’orthophoniste, une importance particulière, que la plainte concerne la voix, l’articulation, la communication bien évidemment, mais aussi dans les autres domaines d’exercice de l’orthophonie tels que le langage écrit, les troubles affectant la logique, les mathématiques, la neurologie...
Que ce soit dans des domaines aussi variés que l’Anesthésie, l’Hypnose, l’Acupuncture ou l’Art, la respiration est fondamentale. Ce mouvement initial est essentiel puisque, c’est un lieu commun, quand il n’y a pas de respiration, il n’y a pas de vie. De la même manière, ce qui ne bouge pas, ce qui n’est pas dynamique, est figé. Il ne « respire » pas.
La respiration est le premier mouvement qui nous attache à la vie : sans ce mouvement, pas d’énergie et pas de vie. Le manque de cette énergie est crucial. Cette énergie est vitale, elle nous remplit de vie. La variation de cette énergie aura des conséquences sur tout notre organisme, sur toutes les fonctions vitales. Lorsqu’elle vient à manquer, le corps met en œuvre mille et une stratégies pour compenser et préserver ce qui est de plus précieux : la vie.
Pas vrai ! Mon vélo a de nouveau un pneu crevé, juste maintenant quand je dois aller au cabinet et suis déjà limite avec le temps.
« Salut ! mais que fais-tu dans le froid de ce matin ? » Ah, ça tombe bien, un ami qui passe au bon moment avec sa bagnole. Je lui demande un passage et réussis à arriver à temps au boulot.
Laissez advenir... Laissez advenir ce qui est... ce qui est là... présent, dans le maintenant à l’intérieur de vous-même... Sentir ce qui est en place à l’intérieur de vous-même... de votre corps... ressentir, oui, comme ça... c’est très bien... Juste res- sentir ce qui est... est-ce que vous sentez les zones fraîches... les zones chaudes ? Sentez-vous ici des tiraillements ? Là des fourmillements ?...
Dans notre exploration des dimensions humaines et de ce qu’elles recèlent de mystérieux aux confins des pathologies, il semble nécessaire à notre pratique de s’autoriser à avoir des regards innovants et neufs sur ce que l’on pense savoir. Nos connaissances, les théories, si elles nécessitent bien qu’on les maîtrise à un moment donné, sont là pour être oubliées. Ou ré-inventées.
Pour ce numéro, j’ai choisi d’inviter Catherine Contour, dont la pratique artistique et pédagogique a été considérablement influencée par le pas de côté
qui l’a emmenée vers l’hypnose. A partir d’une formation aux arts décoratifs et à la danse contemporaine, elle enrichit son approche du corps et du mouvement par des pratiques énergétiques. C’est lors d’un stage de Qi gong organisé par Jean Becchio qu’elle découvre par hasard l’hypnose à laquelle elle décide alors de se former et qui prendra peu à peu une place centrale dans son travail.
Une des premières questions qui me vient à l’esprit est celle qui a mené à la création du premier diplôme universitaire d’hypnose à la Pitié Salpêtrière, lieu hautement symbolique. Peux-tu nous en donner la genèse ? Jean-Marc Benhaiem : Après avoir ouvert une formation à l’hypnose médicale en 1996, je décide en 2000 de proposer à l’Université de la transformer en DU.
30 jours pour pratiquer l’autohypnose, Pascale Chami, psychologue, Damien du Perron, médecin. J’ai lu le livre et j’ai aimé ! Les deux auteurs de cet ouvrage, aidés par une longue pratique d’hypnothérapeutes, ont décidé de construire des exercices qui sont des réponses à nos problèmes.
Cet article est le fruit d’une initiative conjointe de la Société internationale d’Hypnose et de la Confédération française d’Hypnose et Thérapies brèves (CFHTB). Ces deux sociétés savantes ont réuni des scientifiques du monde entier en marge du Congrès international d’hypnose ayant eu lieu à Paris en août 2015, pour une journée de réflexion autour de la recherche sur l’hypnose.