Développer les implications pratiques de ce modèle, et en particulier pour le déroulement d'une séance d'hypnopraxie
CONTENU : L'hypnopraxie a été développée par Guy Chedeau et présentée pour la première fois en 2005. Ce modèle thérapeutique s'inscrit dans une continuité avec l'hypnose éricksonienne. Il a été inspiré par la phénoménologie de la chair de Michel Henry et l'approche d'Emmanuel Levinas de l'altérité de l'Autre. La chair est considérée comme étant le siège de l'inconscient, et est donc le lieu de manifestation des affects. C'est ce que l'on peut appeler l'état d'âme. En hypnopraxie, c'est donc le patient qui construit la séance thérapeutique. L'Autre est expert, le thérapeute agit comme son miroir. Lors d'une séance d'hypnopraxie, le thérapeute utilise ainsi les multiples manifestations de l'inconscient du patient qui fournissent des indications au sujet de ses visées intentionnelles : sa parole, avec ses structures verbales, ses phrases non spécifiques, et ses phrases avec "ça"; ses praxies, c'est‐à‐dire sa manière d'être à lui-même et au monde; et les manifestations inconscientes du langage non verbal de la chair du patient, telles que les microexpressions et les mouvements involontaires. Le rapport de proximité physique du thérapeute avec l'Autre lors d'une séance d'hypnopraxie, qui permet au thérapeute de chuchoter dans l'oreille du patient, participe également à la modification du rapport du patient à lui‐même.
L'hypnopraxie responsabilise totalement l'Autre dans son rapport à lui-même et au monde, et lui permet ainsi de réaliser une métanoïa pathétique, c'est à dire sa restructuration affective.
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