sa simplicité lorsqu’elle a fait une séance collective de yoga nidra.
Swami Satyananda est né de parents indiens au nord de ce pays en 1923, et décédé en 2009. Son père était haut fonctionnaire dans l’Administration britannique, ce qui lui a permis de bénéficier de la double culture, indienne et occidentale. Après de brillantes études universitaires
en philosophie et en art vétérinaire, il devient un temps le secrétaire particulier de Gandhi, puis l’élève de Swami Shivananda qui va l’encourager à approfondir sa connaissance du tantrisme. Parallèlement, il se consacre à l’étude des yoga sutras de Patanjali, texte fondamental du yoga. Il en fait le commentaire dans son livre Propos sur la liberté. Patanjali vécut à une date incertaine, entre le IIe siècle avant J.-C. et le Ve siècle de notre ère. Il a condensé dans les yoga sutras l’ensemble d’une science qui existait bien avant lui et qui était transmis oralement jusqu’alors. Tous les sutras se suivent d’une manière méthodique et logique, dans le but d’harmoniser le mental et d’affiner peu à peu les perceptions.
L’échelle de Patanjali comprend 8 étapes ayant chacune un objectif différent.
Les 5 premières étapes sont :
- Yama : le code social, vivre ensemble ;
- Niyama : le code personnel, éliminer les pensées négatives ;- Asana : posture du corps ;
- Pranayama : maîtrise du souffle ;
- Pratyahara : se détendre et retrait des sens.
Les 5 premières étapes préparent l’ensemble psycho-physique aux 3 étapes ultimes qui sont :
- Dharana : la concentration ;
- Dhyana : la méditation ;
- Samadhi : la super-conscience.
Autrement dit, les 5 premières étapes réduisent la part de la conscience, les 3 dernières l’élargissent.
La séance de yoga nidra reprend certaines étapes de l’échelle de Patanjali : et nous guide de Pratyahara à Dharana pour aboutir chez les plus avancés dans la pratique à Dhyana (méditation) et à Samadhi.
PRATIQUE DU YOGA NIDRA
Le yoga nidra s’effectue en plusieurs étapes et peut durer, selon le temps dont on dispose, d’un quart d’heure à une heure, en position allongée sur le dos, ou assise, dans l’immobilité totale, les yeux fermés. Pour illustrer notre propos, nous vous proposons d’expérimenter une séance complète.
DÉROULEMENT
Transition initiale
Installez-vous confortablement, allongé sur le dos en position de relaxation, ou assis, à votre convenance. Si cela vous est possible : fermez les yeux,
c’est plus facile pour rentrer en soi-même. Vous tenterez durant cette technique de rester lucide, de ne pas réfléchir. Maintenant, représentez-vous la pièce dans laquelle vous vous trouvez, représentez-vous les murs, le sol, le plafond... Portez votre attention aux points de contact de votre corps sur le sol, contact des talons et du sol, des mollets et du sol, des fessiers, des omoplates, des coudes, des mains... Laissez- vous peser, laissez-vous aller au sol qui vous porte.Portez maintenant votre attention à l’écoute des bruits du dehors, les bruits les plus éloignés de vous... Plus près de vous écoutez les bruits de la maison... les bruits qui sont à l’intérieur de la pièce... et encore plus près encore... prêtez attention au bruissement de votre souffle passant
par vos narines...
Sankalpa (résolution). Vous avez maintenant la possibilité, si vous le souhaitez, de formuler intérieurement une phrase courte, ne comprenant pas de négation et qui correspond à un souhait profond, au désir de changer une habitude... Vous faites défiler les mots un par un devant vos yeux avec force et conviction, comme si c’était déjà réalisé dans la vie de tous les jours… Vous pouvez aussi choisir de placer devant vos yeux une image qui représente
pour vous un état que vous souhaitez connaître : par exemple, le calme, la joie…Rotation de la conscience dans le corps. Je vous propose maintenant d’effectuer intérieurement un voyage, autour d’une île... Et cette île... c’est votre corps ; je vais nommer des parties de votre corps, et vous, vous
allez répéter intérieurement, comme en écho, en portant votre attention sur cette partie de votre corps.
COMME SUR UN PLATEAU. Dans moins de quatre mois : Congrès de Paris. Un moment historique arrive à grande vitesse. Déjà un très grand nombre d’inscrits, qui vont, comme dans un magnifique restaurant – on sait combien Milton Erickson appréciait cette métaphore de la vie et des choix qu’elle nous propose – avoir une bien jolie carte à regarder avant de se décider à rentrer dans telle ou telle salle de conférence, d’atelier (de pratique ou vidéo), de démonstration...
Vers de nouveaux possibles. Bruno BONAZ - Professeur à la Clinique Universitaire d’Hépato-Gastroentérologie, CHU de Grenoble. Chercheur à l’Unité Inserm U836 « Stress et Interactions Neuro-Digestives », Grenoble Institut des Neurosciences (GIN).
Dans nos contrées cartésiennes, l’arrivée des connaissances sur le système nerveux entérique a mis 20 ans. Mais maintenant, nos chercheurs sont pleinement activés pour mieux connaître le fonctionnement de ces intenses et subtils flux d’informations.
Dans deux récits cliniques de cas de patientes traumatisées, l’une anxieuse, l’autre dépressive, l’hypnose est utilisée pour que les émotions symptomatiques puissent oeuvrer à recréer un espace pour que le mouvement vital reprenne. Peur, douleur, deuil, chagrin : n’avons-nous pas chacun nos prisons, nos enfermements, nos chaînes qui entravent le bon fonctionnement du vivant à l’intérieur de nous ? Quand nous n’allons pas bien, il n’est pas rare que les émotions s’en mêlent.
Une étude pilote est actuellement réalisée en Alsace pour évaluer l’utilité de certains outils hypnotiques dans la pratique quotidienne des « guerriers du feu » qui, rappelons-le, combattent bien d’autres dangers ! A l’heure où les C-PAP de Boussignac et autres Lifepak encombrent à juste titre nos valises, la technicité nécessaire a peu à peu minimisé l’impact sous-estimé de nos mots et bouté au second plan l’approche comportementale de nos victimes. L’avènement de Dame Morphine et sa simplicité d’emploi ont relégué le dieu Hypnos au rôle de traîne-savate, vieux barbon inutile et dépassé qui, j’en conviens, est nettement moins séduisant que notre jouvencelle efficace et véloce.
L’hypnose est habituellement déconseillée pour traiter les patients psychotiques. Sauf lorsqu’un thérapeute expérimenté et prudent propose dans un cadre sécurisé des outils innovants.Cet article présente certains des outils utilisés dans une nouvelle technique de groupe développée à la Communauté thérapeutique de Valme (Séville, Espagne); celle-ci est rattachée au Service andalou de Santé publique, intégré dans le NHS. Nous avons commencé à utiliser cette technique il y a trois ans. Les résultats, dès les premiers groupes de patients, ont été positifs tant aux niveaux psychopathologique que social et général.
Conférencière au congrès de la Rochelle, Marie-José Dumoulin a captivé son auditoire désireux d’établir des ponts entre hypnose et yoga, et a surpris dans sa simplicité lorsqu’elle a fait une séance collective de yoga nidra. L’hypnose et le yoga nidra induisent des états modifiés de conscience comparables. Le yoga nidra fait partie du « raja yoga » : yoga mental. Le yoga nidra est une méthode de relaxation profonde amenant à l’état de méditation mise au point puis diffusée aux alentours de 1960 par Swami Satyananda à partir des yoga sutras de Patanjali et de pratiques tantriques très anciennes qu’il a adaptées au monde contemporain.
Ce 20e congrès de l’ISH s’associe au 9e forum de la CFHTB. Quelles sont pour vous les valeurs fortes, celles qui donnent toutes raisons de participer à ces deux événements majeurs pour lesquels vous vous êtes investis dans le Comité d’organisation depuis 2009 ?Claude Virot (directeur du congrès) :
Tous les professionnels de santé ayant le bonheur de pratiquer l’hypnose savent que c’est une compétence majeure pour aider nos patients. Elle crée un pont entre la médecine technique et la médecine humaniste.
Bon nombre de patients, individuels ou a fortiori en couple, nous parlent d’amour. Oui, mais comment définir celui-ci ? Y’en aurait-il différentes formes ? Si oui, lesquelles ? Etudier celles-ci est la tâche que s’est assignée Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherche au CNRS, et membre du Centre de Recherche Sens, Ethique, Société (CERSES Paris Descartes). Son ton est mi-naïf, mi-provocatif, ce qu’illustre bien l’image de couverture montrant un lapin et une ours qui semblent en peluche, et qui sont manifestement dans une posture propice à ce que nous appellerons un « gros câlin ».
Qu’est-ce qui vous amène à lire ce pamphlet ou, soyons sérieux, cet article ? La rédaction pourrait bien lancer une enquête afin de connaître l’opinion des lecteurs. Risqué ! Et s’il n’y avait aucun lecteur ? Cela serait chose extraordinaire pour le soussigné. Le Quiproquo n’étant lu par personne, il pourrait contenir un nombre de mots choisis au hasard dans un texte rébarbatif tel un dictionnaire ou le bottin, éventuellement, en faisant un effort, dans un texte complexe d’histoire ou de philosophie.
Commençons en signalant que l’intérêt de l’hypnose en douleur continue de se confirmer : Tan et ses collègues (2015) abordent le chapitre des dorsalgies chroniques. Trois groupes sont constitutes (séances sur 3 mois) : 8 séances de biofeedback ; 8 sessions d’apprentissage de l’autohypnose; 8 sessions d’apprentissage de l’autohypnose avec des enregistrements d’aide pour les sessions à domicile ; 2 sessions d’apprentissage de l’autohypnose avec des enregistrements d’aide pour les sessions à domicile et un appel téléphonique par semaine pour rappel des exercices à effectuer.
Depuis plusieurs jours, je voulais écrire un compte rendu sur le symposium d’ouverture de l’Institut Milton H. Erickson d’Ile de France de Christine Guilloux qui s’est tenu le 5 décembre dernier. Et je me suis réveillée ce matin de Noël, avec la surprise d’avoir eu du courrier…dans mes petits souliers ! Une lettre de Milton Erickson ! Ah, la magie de Noël ! « Chère Marion, Tu étais là, à observer, écouter…et moi aussi. Je t’envoie ce message pour que tu le distribues aux autres. Je ne sais pas si vous aviez senti ma présence dans cette salle ce jour-là. Pourtant, j’étais là à observer et écouter…