L’intrigue est centrée sur la rivalité entre une jeune fille apparemment innocente et une femme adulte qui paraît méchante, narcissique et violente.
Pourtant à bien y regarder, Blanche-Neige rentre dans la thématique rivalitaire à trois reprises alors qu’elle paraît à l’abri dans la maison des sept nains pourtant bien propice à évoquer l’humilité.
Trois séquences se succèdent au cours desquelles Blanche-Neige va comme entrer en tentation avec les attributs de la séduction et de la féminité présentés par sa belle-mère qui a pris soin de se déguiser. Elle manque d’y succomber et ne ressuscite qu’en crachant la pomme ce qui lui permet paradoxalement d’accéder à un statut de femme puisqu’elle se marie alors avec le Prince. Ce conte a enchanté l’enfance mais il est plus que jamais d’actualité.
Le miroir magique est l’écran prémonitoire de nos écrans modernes, télévision, ordinateur. On peut utiliser les différentes séquences comme autant de métaphores de changement.
On peut aussi les utiliser comme une base permettant la mise en place d’un questionnement stratégique, destiné à opérer des modifications d’expériences à partir d’identifications ou de contre-
identifications aux personnages du conte.
L’atmosphère ludique permise par le retour vers le merveilleux de l’enfance favorise l’ouverture et la réception de ces recadrages.
Champs : Thérapies brèves et psychothérapies
Psychiatre des hôpitaux
Chef de service de psychiatrie 2-Hôpital Saint-Jacques- CHU de Nantes
Formateur en hypnose éricksonnienne, thérapie brève, thérapie familiale et HTSMA
Responsable coordonnateur du DU d’hypnose clinique à la faculté de médecine de Nantes
Membre de l’Arepta-Institut Milton Erickson de Nantes