Plus particulièrement, l’amygdale joue le rôle de structure clé du système limbique dans la prise en compte des émotions par le cerveau, et leur mémorisation.
Cette structure a en effet d’étroites relations non seulement avec les noyaux accumbens, modulateurs des états affectifs, mais également avec les aires cingulaires et les gyriparahippocampique, impliqués dans les processus de mémorisation, notamment déclarative.
L’acquisition et la rétention d’informations à connotation émotionelle dans le système limbique apparaît actuellement reposer sur des phénomènes
neuroadaptatifs de plasticité cellulaire (transcription de gène et expression de protéine) dans les structures limbiques comme l’amygdale et l’hippocampe.
Dés lors que se pose la question de la possible constitution d’une trace mnésique d’un stimulus douloureux dans le système limbique, il faut d’emblée différencier les deux possibilités pour qu’une telle trace mnésique puisse s’exprimer.
En effet, certaines formes de mémorisation sont caractérisées par le rappel conscient de l’expérience passée, l’expression de ce souvenir se faisant ainsi de façon explicite (« je me souviens »). D’autres formes de mémorisation font référence au rappel non conscient de l’expérience passée (« je ne me souviens pas »), ce rappel non conscient de l’expérience initiale influençant alors les habitudes et le comportement de l’individu lorsqu’il réalise une tâche (performance) ou fait face à une situation donnée (connaissance implicite).
Dans ce cas, la mémoire des expériences passées est dite implicite. Une forme implicite de mémorisation d’un stimulus douloureux pourrait ainsi
modifier la réponse ultérieure de l’organisme à un nouveau stimulus douloureux, sans que l’individu ne soit conscient du pourquoi de ses réactions, notamment comportementale.