Certains pigments utilisés par Michel-Ange rappellent ceux des écailles des poissons des marchés de Toscane. Le Créateur n’échappe pas à la règle et créé l’homme à son image (ou l’inverse). Notre cerveau fonctionne de manière analogique, tentant de prévoir le futur et les conséquences d’une nouvelle expérience en fonction des acquis du passé qu’il convoque au présent, le plus souvent de manière implicite, se débarrassant du carcan du langage. Les enfants, les malades mentaux et les génies créateurs sont capables d’analogies surprenantes qui peuvent nous éclairer. Les rêves et l’hypnose permettent à tout un chacun d’ouvrir les portes de cette pensée analogique, systémique, magique et thérapeutique qui a précédé le mode de pensée naturaliste qui s’est imposé en occident à le fin du XVIII° siècle, c’est-à-dire hier, et c’est ainsi que la beauté nous sauve.
En témoigne l’école de Palo Alto, la médecine des Navajos qui inspira Jackson Pollock, la fabrication des mandalas tibétains que n’aurait pas renié Georges Pérec, l’auteur de «la vie,mode d’emploi», et qui inspirèrent Jung. Les Shipibo d’Amazonie péruvienne, la calligraphie orientale nous mènent sur la voie de l’empathie esthétique chère aux philosophes et qui trouve désormais un substrat neuronal avec le
système des neurones miroirs. Les aller-retour à l’intérieur d’une œuvre d’art nous transforment peu à peu et nous conduisent sur les chemins de la guérison.
Membre de la Société Française de Neurologie, de la Société de Neurophysiologie clinique de langue française et de l’Académie des sciences de New York, attaché d’enseignement d’éthologie à l’Université de Toulon-La Garde, il est notamment l’auteur de «Sérénade pour un cerveau musicien», qui a été un grand succès.
Son nouvel ouvrage s'intitule "Portrait du cerveau en artiste "