C’est donc un phénomène physiologique assez long et qui est toujours accompagné de douleurs dues aux contractions utérines. Cette composante nociceptive de l’accouchement va être augmentée ou diminuée par la résonance émotionnelle et l’interprétation qu’en fait la femme, et ce, en fonction de son milieu culturel, de sa personnalité, de son angoisse (Halfon, 2008).
L’hypnose médicale, au travers de son action analgésique et antalgique pourrait aider les parturientes à mobiliser leurs ressources pendant l’accouchement, afin de diminuer le niveau de douleur perçu. Aussi, et par le biais d’inductions apaisantes cette méthode thérapeutique pourrait permettre à ces mêmes femmes de vivre pleinement et sereinement leur accouchement en diminuant l’angoisse qui y est associée.
Objectif : L’intérêt de l’hypnose a souvent été étudié dans le contexte de l’accouchement mais dans des protocoles d’études mettant l’accent sur la répétition des entraînements (Hilgard & Hilgard, 1997). En effet, il est en général proposé aux femmes l’apprentissage de l’hypnose en plusieurs rencontres d’une à deux heures (Michaux, Halfon, & Wood, 2007). Or, l’objectif de cette étude est d’évaluer l’effet antalgique d’une seule et unique séance d’hypnose lors du moment précis des efforts expulsifs.
Méthode : Notre étude fait l’exposé d’un cas clinique. La patiente dont la grossesse physiologique était suivie au CHU de Nantes s’est vue proposer un accouchement sous hypnose. Après consentement éclairé, un rendez vous préparatoire a permis de poser les bases de la séance.
Résultats : Après accouchement eutocique le ressenti affectivo-émotionnel de la patiente a été analysé. Il s’avère qu’aucun vécu douloureux intense, ni angoisse n’ont été perçus. Les détails de la séance seront présentés.
Enseignant-Chercheur en psychologie clinique et psychologie de la santé
Doctorat en psychologie DU d'hypnose médicale (bordeaux 2)