Joyce Mills nous a appris à utiliser les dessins en thérapie. Ils permettent d'exprimer différemment et avec davantage de finesse les problèmes, les conforts et les solutions. Et peu importe que le thérapeute n'arrive pas à en décoder le sens, la représentation est là, posée sur la feuille, témoin concret de l'existence et déjà de l'extériorisation du problème. Certains patients sont gênés par cette proposition. Peut-être parce qu'elle reste, qu'elle est témoignage, matière... Le mot donne l'existence aux choses parait-il, mais le dessin aussi. D'autres n'autorisent sur le papier que la révélation née d'une réflexion contrôlée, maîtrisée, et le dessin qui apparait alors ressemble davantage à un manuel d'utilisation, à une cartographie détaillée, empêchant la surprise d'un changement à venir ou l'envie même d'un voyage.
La musique pourrait-elle proposer une approche utilisant une autre branche des sensorialités, et offrir cette spontanéité créatrice? Nous poursuivons notre réflexion débutée pour le congrès de Paris 2015 et vous invitons, au-delà du langage verbal ou de la musique écrite, à dessiner les sons, à sculpter des motifs vibratoires et ce faisant, à explorer une autre forme de réification. Une réification artistique.
Cet atelier est accessible à tous, aucune connaissance musicale n'est requise.