L’une d’elles dit : « si je continue comme ça, je ne pourrai pas continuer. »
L’impression de désorientation est forte, la perte de moyens douloureuse et lancinante se manifeste autant au travail, qu’avant d’y aller, le week-end… « Car de toutes les façons, faut y retourner ».
Le stress, l’empêchement de faire bien font souffrir. La peine, les douleurs physiques, morales taraudent ces êtres épuisés de devoir « continuer à ne pas y arriver », « trop de travail/pas assez de temps ».
À partir de ces phrases, j’ai imaginé un accompagnement où il serait possible de réconcilier ces opposés, « trop » et « pas assez » envahissant leur vie afin qu’ils redeviennent acteur de ce qu’ils savent faire et non plus seulement producteur de ce qu’on leur demande de faire…
Technique : La séance est construite à partir de reproductions de tableaux, sur la confusion du “au-dedans/au-dehors”, en suggérant d’être spectateur du tableau ou d’en être personnage. L’hypnose est renforcée par l’effet de dissociation produit par cet artifice du spectateur/personnage et inversement, permet de s’identifier ou de s’inscrire dans le tableau à partir des qualités ou compétences que la personne veut retrouver (ex : la patience, la concentration, la fluidité d’expression, le charisme…). À l’aide du VAKOG, la personne s’attribue les caractéristiques inspirées par l’œuvre, en intensifie, diminue certains aspects correspondant au soulagement recherché.
Appuis Théoriques : En clinique du travail, soulager la souffrance au travail c’est aider les personnes à reconquérir une marge de manœuvre sur leur rapport au travail, et sur ce qu’ils font. Avec Y.Clot, C.Dejours, il est permis de repenser le travail de telle sorte que le réel de l’activité (ce qui est fait) ne soit pas que le réalisé (ce qui est produit), mais aussi tout ce qui ne peut se faire, qui est suspendu, contrarié ou empêché.
En m’inspirant des écrits de J.Godin, A.Malarewicz (l’hypnose permet le réaménagement de processus d’appréhension), de T.Melchior par une approche constructiviste (se centrer sur le présent), j’espère par l’hypnose permettre à ces patients d’aller vers une réappropriation de leur monde professionnel.
Le tableau n’est alors qu’une métaphore visuelle de ce que la personne a à reconquérir pour reprendre de son pouvoir d’agir sur la situation…
Objectifs
• Créer un environnement où la personne retrouve ses repères pour reprendre une activité plus sereine
• Apprendre à développer ses ressources pour diminuer l’impact négatif du quotidien au travail
• Atténuer les douleurs et l’anxiété en lien avec l’activité
Liste des Mots-clés :
Temps, Ressources, Psychologie, Anxiété, Auto-hypnose, Art