En second lieu, parce qu’il est souvent assez facile de modifier extemporanément l’induction pour observer une amélioration ou une dégradation de l’analgésie. En quelques années de pratique, j’ai ainsi pu tester les méthodes Ericksoniennes que j’avais apprises et avec lesquelles j’avais des échecs. Pour améliorer mon taux de réussite j’ai cherché du côté des précurseurs de l’hypnose (Faria, Liébault, Berheim, Delboeuf et Elman) et j’ai découvert des techniques classiques qui pouvaient être très efficaces chez des patients rebelles au "souvenir agréable". Mais par conséquent je me suis demandé comment ce psychiatre américain, génie et re-fondateur de l’hypnose aurait-il pu ne pas voir ces choses qui me semblaient évidentes.
La relecture de ses conférences confirme qu’il utilisait aussi les techniques classiques. Son innovation fondamentale réside dans son approche utilisationnelle que l’on peut résumer par : « Votre tâche est de transformer la situation en une situation qui ne soit pas une lutte ». Pour cela, il est certain que la permissivité est un élément important qui augmente considérablement le taux de réussite mais ce n’est pas un dogme et : « Dans certains cas vous pouvez avoir besoin d’utiliser une technique autoritaire : Je veux que vous bougiez votre doigt… ». Nous allons voir comment, en douleur aiguë, la redécouverte des techniques classiques peut améliorer considérablement nos résultats en hypnose ericksonienne.