Ils permettent de visualiser la façon dont le ventre et le cerveau parlent entre eux, en utilisant le nerf vague et les mêmes neurotransmetteurs. Ils montrent comment il peut y avoir parfois une communication défaillante entre ces deux systèmes, un surplus d’informations transitant jusqu’au cerveau du haut alors qu’elles n’ont rien à y faire, créant alors des malentendus, aboutissant à des douleurs du ventre et affectant l’humeur. Ce surplus de stimuli est censé être traité en interne, par le cerveau de l’intestin et ses deux cents millions de neurones. Mais, parfois, le garde-barrière de l’intestin ne fait pas correctement son travail et laisse passer trop de signaux gênants (Enders, 2015).
En stimulant sa créativité en hypnose, le patient souffrant du syndrome de l’intestin irritable peut s’approprier ces nouvelles images du lien entre son ventre et son cerveau du haut, appréhender les éventuels dysfonctionnement de communication entre ces deux organes, et réapprendre au garde-barrière de son intestin à mieux filtrer certaines informations afin de ‘’retrouver de la tranquillité dans le silence des organes’’ (Comte-Sponville).
En m’appuyant sur un montage vidéo, je présenterai la mise en place d’une séance d’hypnose reposant sur cette visualisation du lien ventre-cerveau, et sur la régulation de la communication entre ces organes, puis sur l’apprentissage de l’auto-hypnose , outil permettant au patient d’être le véritable acteur de son soin, de son bien-être.