Et si la cigarette était cela, un objet qui donne sens à la vie ?
Au-delà de la mise en scène de la séance pour que le patient se sente suffisamment bien et que l’on puisse parler d’alliance thérapeutique, au-delà des méthodes habituelles de dégoût et des images de ses organes corporels abîmés afin espère-t-on de frapper son imagination, au-delà du renforcement de sa personnalité ainsi que le remplacement de comportements plus respectueux de sa vie que de l’acte de fumer, n’y a-t-il pas chez le fumeur quelque chose à trouver du côté de la recherche du sens, du sens de la vie et de la mort ?
Si fumer contribuait à donner un sens à son existence, n’y aurait-il pas moyen via l’hypnose de convoquer l’histoire du patient pour l’interroger. Que cherchait-il lorsqu’il a commencé à fumer et que veut-il aujourd’hui en émettant le désir d’arrêter de fumer ?
En état d’hypnose, l’hypnothérapeute peut l’aider à accéder au sens dont il a besoin pour se séparer de la cigarette, accepter cette coupure violente d’un objet qui l’a accompagné si longtemps. Faire en sorte qu’il ne se retrouve pas perdu, sans rythme, sans sentiments de maîtriser le temps et donc sa vie.
La cigarette illustre l’ambiguïté humaine face à la vie et à la mort. Compte tenu de son histoire et de ses aspirations, il va s’agir de faire « tricoter » un futur au patient orienté vers ses aspirations et ses désirs de réalisations, de développement vital, ceci pour permettre de lâcher la cigarette et de ne jamais la reprendre.
Docteur en psychologie diplômée de l’Université de Poitiers,
Psychologue clinicienne
Praticienne en hypnose clinique et en thérapie ericksonienne à Nice
Présidente de l’Institut Milton H.Erickson Nice Côte d’Azur