C’est le cas aujourd’hui pour Maria. J’apprends qu’elle est mariée, mère d’une enfant de douze ans et est née à Paris un 14 mars (nous sommes le1er mars). J’entre dans sa chambre. Toutes nos chambres sont éclairées par une baie vitrée qui donne sur un adorable jardin botanique, créant une douce et agréable ambiance. Maria est allongée sur son lit et regarde, à droite, les oiseaux nichés sur les arbres du jardin. En face d’elle, sur un panneau en liège sont affichées des photos de sa vie. Sur la table de nuit placée à sa gauche, un poste de radio diffuse de la musique classique. Je me présente et signale à Maria que j’ai appris que sa douleur était toujours présente, malgré les médicaments. Je l’interroge, classiquement, sur les caractères de cette douleur, puis je lui propose d’apprendre un exercice, basé sur l’hypnose, pour mieux gérer cette douleur, en complément des traitements qu’elle reçoit déjà. Maria accepte. Je me tourne alors vers le panneau mural où se trouvent les photos et je demande à Maria de me dire quelques mots sur ces morceaux de vie. Elle me présente sa fille Joan et je comprends l’importance de la place occupée par cette jolie enfant blonde dans le cœur de sa maman. Nous parlons de son métier d’employée de banque, de son amour pour la musique et les balades dans la nature. Nous revenons sur la douleur et je fais préciser à Maria ce qu’elle ressent lorsque la douleur commence à s’installer. « C’est comme une tenaille qui me serrerait brutalement les muscles du ventre ».
Muni de cette métaphore , je propose l’exercice d’hypnose à Maria. Je lui demande de fermer les yeux et de bien écouter tout ce que je vais dire car elle pourra refaire l’exercice, plus tard, toute seule, sous forme d’exercice d’auto-hypnose. J’applique alors la technique d’induction hypnotique qui permet d’aider le patient à passer de l’état d’éveil conscient à l’état de transe hypnotique activée. Maria présente rapidement les signes cliniques de l’état hypnotique. Je demande alors à Maria de retrouver un souvenir d’une expérience d’apprentissage agréable, de n’importe quelle partie de sa vie, dans n’importe quel domaine. Elle retrouve rapidement le souvenir du jour où elle a accouché pour mettre au monde Joan. Je l’accompagne dans ce souvenir en employant des suggestions indirectes, des suggestions ouvertes et des métaphores adaptées au but de la séance. Je place des suggestions post-hypnotiques, qui aideront Maria après la séance. Nous terminons la séance qui a duré un peu moins de cinq minutes. Maria est souriante et détendue en fin de séance. Elle nous raconte son vécu. Lorsque Joan est sortie de mon ventre, j’ai ressenti une « inondation de joie et de bonheur et la tenaille s’est relâchée complètement ». Maria demande comment elle peut pratiquer toute seule. Je lui donne les principes de base de la pratique auto hypnotique. Je travaillerais encore trois fois avec Maria dans les deux semaines précédant son décès. Maria a parfaitement intégré la technique d’auto-hypnose et cette technique, associée au traitement médicamenteux lui permet de communiquer avec son entourage jusqu’à son dernier jour. Lorsqu’elle meurt, le lendemain de son anniversaire, elle nous quitte dans un coma progressif, calme, sans signe de souffrance et sans coma pharmacologique.
Fassassi est un jeune patient de vingt ans entré dans notre service la veille. La vie de Fassassi se déroulait normalement dans son village du Sénégal jusqu’à l’automne dernier où il se fractura spontanément un fémur en roulant à bicyclette. Le diagnostic de cancer fut posé et, malgré l’amputation et les traitements complémentaires institués dans son pays, la maladie continua à progresser. Désemparés, les parents l’ont placé la semaine dernière dans un avion à destination de Paris. À son arrivée à Orly, il tomba dans un coma léger et fut hospitalisé à l’hôpital de Bicètre. Il séjourna une semaine dans le service de médecine interne ; devant l’aggravation de son état et l’impossibilité de traiter les métastases multiples, il fut décidé
de l’hospitaliser dans notre service. Aucun renseignement sur son dossier, hormis les diagnostics et traitements médicaux. Je découvre un grand jeune homme, cachectique, dyspnéique, tournant ses grands yeux inquiets vers moi. Fassassi parle très bien le français et sait même écrire. Depuis son arrivée, il communiquepeu avec les soignants et montre, sur son visage et dans son comportement, une angoisse importante. Je le questionne
sur ce qu’il ressent et il me dit que ce qui l’inquiète le plus, c’est sa difficulté à respirer. Je l’interroge sur sa vie et ses occupations. Il travaille dans une scierie et aime jouer au football. Nous parlons de l’équipe de foot du Sénégal et son regard s’éclaire pour la première fois.
La médecine individualisée progresse en théorie, mais nous avons encore beaucoup de retard à combler pour passer à la pratique. Dire que les êtres humains sont différents les uns des autres peut sembler une lapalissade, pourtant la plupart des protocoles de soins sont établis sur des groupes d’individus de taille limitée, non représentatifs de l’ensemble de la population. La posologie de n’importe quel médicament en France est rédigée pour des individus de type caucasien; cela fait mieux que de dire blanc occidental !
La mitochondrie est avant tout une centrale de production d’énergie. Son dysfonctionnement intervient dans la plupart des processus de vieillissement, la fatigue, les cancers et les maladies cardiovasculaires. Les mitochondries sont des organites situés dans nos cellules. Elles sont responsables de la production d’ATP, principale source d’énergie de la cellule. Ces centrales de production d’énergie disposent de leur propre ADN.
Médecin, un métier à risque ! S’il n’est pas bien formé, son écoute, son engagement l’exposent à des souffrances qui peuvent retentir sur sa vie personnelle et sur la relation établie avec le patient. LE DOMAINE DU FLOU ARTISTIQUE… Quand il s'agit de qualifier la dimension de soutien psychologique qu'un médecin doit apporter à un patient déprimé, les termes employés sont souvent très approximatifs.
À l'occasion de sa venue en France, à l'île de Houat, voici une interview de Tapas Fleming, la créatrice de cette nouvelle technique psychothérapeutique. L'interview est menée par Alain Gourhant. Alain Gourhant : D'abord qui êtes-vous ? Comment aimeriez-vous vous présenter à un public français qui ne vous connaît pas bien ? Tapas Flemming : Chaleureuses salutations ! Je suis Tapas Fleming, une acupunctrice en Californie.
Par Jacques SALOMÉ - Psychosociologue. Tout d’abord dire qu’il y a au moins deux sexualités celle des femmes et celle des hommes ! Celle des femmes me paraît aujourd’hui en expansion, dans le sens où les femmes n’hésitent pas à se montrer désirantes et demandantes. Qu’elles témoignent de leur appétence sexuelle avec une plus grande liberté que les femmes de mes premières amours.
Dr Jean-Michel ISSARTEL. Dans le langage courant, les mots délire, bipolaire et psychose sont utilisés abusivement et banalisés. Dommage, car la pathologie bipolaire et psychotique recouvre une réalité médicale grave, qu’il faut savoir dépister très vite. ean-Paul 22 ans, vient consulter pour la première fois un médecin, accompagné de son frère. Il entre dans mon cabinet et je lui propose de s’installer dans un fauteuil. Il préfère s’allonger par terre et commence immédiatement le discours suivant: « je vais écrire au Président Chirac pour lui expliquer comment mener la politique… ».
Rencontre avec une scientifique qui s’interroge sur la conscience et ses impacts sur les mécanismes de guérion. L’apport de la philosophie indienne dans les états modifiés de conscience. Interview de Shamini Jain, psychoneuroimmunologiste, professeur adjointe dans le département de psychiatrie à l’Université de Californie, San Diego, et chercheuse à l’Institut Samueli. Deux mois chez les Américains. Pour découvrir comment la médecine intégrative se développe sur le terrain, au-delà de la documentation scientifique qui abonde de plus en plus dans les moteurs de recherche tel que Pubmed.
Leurs effets sur la conscience sont faciles à constater. Les effets bénéfiques sont relatifs quand on les compare aux risques sur la santé neurologique et psychique. L'emploi de drogues hallucinogènes remonte à l’histoire de l’humanité en de nombreux points de notre globe ; l'homme a utilisé des substances – naturelles, puis synthétiques – capables de modifier son état de conscience, pour s’extraire de la réalité, en changer la perception dans un but thérapeutique, ludique ou créatif.
Quand René un jour m'a téléphoné pour me raconter son voyage en Mongolie, juste au moment où je me demandais ce que j'allais écrire pour le dossier États modifiés de conscience, mon sang n'a fait qu'un tour : c'était une extraordinaire synchronicité ; son voyage à travers l'iris de l'oeil des gens qu'il a rencontrés là-bas, ce voyage, en sa poésie limpide, dans une autre dimension de notre connaissance, est bien plus convainquant que n'importe discours intellectuel sur cette possibilité de notre conscience humaine, quand elle tourne d'un cran sur son axe, de se modifier et de visiter d'autres dimensions.
Par Estelle GUERVEN. Le docteur Jean-Jacques Charbonier est médecin anesthésiste-réanimateur. Il exerce son métier depuis vingt-cinq ans. Membre de la Société Française de Réanimation, membre d’honneur du Centre d’Etude des Expériences de Mort Imminente, membre du Centre National d’Etude de Recherche et d’Information sur la Conscience (CNERIC), conférencier et auteur de plusieurs livres sur les états de conscience modifiée, il a dirigé deux thèses de doctorat en médecine sur les expériences de mort imminente (Hôpital Bichat à Paris et CHU de Reims).
EN QUOI CONSISTE LA MPC ? La Méditation de pleine conscience dans l’école de Jon Kabat Zinn est un entraînement du mental inspiré des traditions méditatives ancestrales pour la plupart orientales, mais laïcisées pour être rendues accessibles à tous. Le principe est de porter son attention de façon délibérée et avec bienveillance, sur différents objets de méditation (les sensations du corps, la respiration, les pensées, les émotions, les sons…). En pratique, les exercices de méditation sont réalisés en groupe au cours de séances collectives qui s’accompagnent de périodes d’échanges et d’enseignement.
Le Rêve Eveillé Libre est une technique de psychothérapie brève, réalisée entre la veille et l’endormissement où « les mots qui vont surgir savent de nous ce que nous ignorons d'eux » (René Char). LA CURE DE RÊVE ÉVEILLÉ : POUR QUOI FAIRE ? Dissiper les souffrances, positiver les ressentis négatifs et tout particulièrement les plus délétères, ceux qui sont enfouis dans l’inconscient.
Bien dans son corps… bien dans sa tête… bien dans sa vie. La sophrologie, la méditation, la cohérence cardiaque peuvent efficacement renforcer votre traitement ou simplement contribuer à votre bien-être, à votre développement personnel, à l’optimisation de vos performances sportives. Elles n’ont pas de prétention médicale ni vocation à remplacer un traitement ou un suivi psychologique. Mais avant d’aborder les différents états de conscience en sophrologie et plus particulièrement l’état « sophro-liminal », il nous faut un instant revenir sur le terme de conscience et sur l’objectif de la sophrologie.
Par Emmanuel BARRAT, Docteur es Sciences en Physiologie des Organismes La bromélaïne est traditionnellement utilisée depuis des centaines d’années en Amérique du Sud. Utilisée en Europe depuis les années 60, de nombreux scientifiques ont étudié l’intérêt de cet extrait de fruit. Quels bénéfices est-on en droit d’attendre ? QU’EST-CE QUE LA BROMÉLAÏNE ? Le terme de bromélaïne désigne un extrait aqueux d’ananas (fruit ou tige) contenant un mélange d’enzymes protéolytiques. Ces extraits contiennent également du calcium organique et d’autres substances co-extraites (peroxydases, phosphatase acide, inhibiteurs de protéase…). Notons que certains utilisent le terme bromélaïne pour désigner uniquement les enzymes protéolytiques.
Actualités pathologies neurofonctionnelles. Du 19 au 23 mars 2014, 400 professionnels et patients se sont retrouvés à San Francisco au congrès biannuel mondial du syndrome de fatigue chronique. Ils ont pu discuter des dernières avancées de la recherche biomédicale et comportementale sur le diagnostic, la pathophysiologie, la génétique et le traitement du syndrome de fatigue chronique.Des dysfonctions cérébrales particulières à la maladie sont maintenant bien établies. Des carences, des variations biochimiques de biomarqueurs sont de mieux en mieux mis en évidence.
Une fois la phase diagnostic aboutie, que faire ? MÉDICAMENTS ET SYMPTÔMES. Il n’existe pas de médicaments ayant une indication pour traiter le syndrome de fatigue chronique. Ils peuvent toutefois avoir des indications symptomatiques pour les troubles digestifs, la douleur, le sommeil, les variations du rythme cardiaque, une chute de tension, l’intolérance à la position debout… Malheureusement cette approche symptomatique a peu ou pas d’impact sur la fatigue et la fatigabilité. Cela permet d’apporter plus de confort et de rendre la vie plus tolérable.
Exemple d'un basketteur professionnel. Jean-Romain FOY, préparateur physique & manager du CIPPSPORT, il a collaboré avec Alain Weisz (ex coach de l'équipe de France de basket) dans le suivi de basketteurs professionnels (HTV pro A). Florent Tortosa est un ancien basketteur du HTV pro A et de l'équipe de France espoir coaché par le CIPPSPORT. Bonjour Florent, peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Florent Tortosa : j'ai 24 ans et je suis basketteur pro depuis 5 ans maintenant.