Nombre de nos patients présentent des symptômes dissociatifs plus ou moins sévères : émoussement affectif, trouble de la concentration ou de la mémoire, déréalisation, dépersonnalisation, etc. Cet état peut résulter de la souffrance elle-même (angoisse), de tentatives de solution (troubles dissociatifs), ou d’un fonctionnement psychologique normal (enfant). Or cette dissociation est parfois d’un degré tel qu’elle fait écran à la plainte initiale, voire à la relation thérapeutique elle-même. Quant à l’hypnose, elle n’est alors que "plus de la même chose" (more of the same). C’est dire si ignorer cette dimension clinique peut être cause d’échecs thérapeutiques.
Pour pouvoir travailler sur le problème de fond, la stratégie à adopter nécessite alors d’en passer par un travail préliminaire de réassociation au corps, dont nous verrons diverses techniques, certaines applicables en général, d’autres spécifiques à la nature de la dissociation.
Nous verrons aussi comment poser au préalable un cadre qui motive le patient à oser risquer de quitter un état familier et parfois protecteur, mais sclérosant, pour une simple promesse d'une vie plus stimulante, mais encore inconnue ou oubliée.
Exercices pratiques
Quelques exemples :
Induction de relaxation par apnée.
Centrifugation du stress.
Association à ses émotions, par le test de proxémie.
Catalepsie par frottement de la main.
Objectifs
Nous verrons comment:
Reconnaître un état dissociatif spontané.
Motiver à changer un patient affectivement anesthésié.
Réassocier un patient à ses affects, négatifs et positifs.