Le diagnostic positif de Syndrome de l'Intestin Irritable est possible sur l’histoire de la maladie, et l’examen clinique (critères de Rome III). Les explorations complémentaires doivent être limitées et la prise en charge devra être sans danger et proportionnée. Elle fera appel à une approche médicale ciblée sur les différents axes pathologiques impliqués dans le Syndrome de l'Intestin Irritable.
L’hypnose a largement démontré ses effets psychologiques positifs, en réduisant le niveau d’anxiété et de dépression chez les patients SII. Les patients Syndrome de l'Intestin Irritable ont des perceptions cognitives anormales de leurs symptômes. L’hypnose centrée sur l’intestin peut réduire la force des contractions dans le colon distal, normaliser la sensibilité rectale, améliorer la vidange gastrique, modifier le réflexe gastrocolique au repas et ralentir le temps de transit oro-caecal diminuant ainsi la douleur abdominale et les symptômes digestifs.
Dans le SII, le processus du stimulus douloureux par le cortex cingulaire antérieur pourrait être exagéré. Il a été démontré que l’hypnose pouvait agir sur l’activité de cette aire cérébrale. L’hypnose a démontré sa capacité à moduler la réponse immunitaire et les phénomènes inflammatoires. Ainsi l’hypnose peut influencer de nombreux facteurs comme l’état psychologique, la physiologie intestinale, la fonction immunitaire, l’inflammation et la perception de la douleur impliqués dans le Syndrome de l'Intestin Irritable.
L’hypnose représente un traitement additionnel dans le cadre de la prise en charge biopsychosociale du Syndrome de l'Intestin Irritable. En démontrant son efficacité clinique, l'hypnose permet d’améliorer les symptômes des patients mais aussi leur qualité de vie tout en réduisant les coûts médicaux liés à une moindre consommation de soins et d’arrêt de travail.