Nous ne traiterons pas ici du syndrome de la virginité, ni des asexuels, mais de l’impossibilité à s’engager dans leur corps malgré le don de soi.
Définition de l’anaphrodisie :
Evanescence, effacement, évaporation, endormissement, ensevelissement du désir. C’est elle qui augure bien souvent l’entrée en abstinence.
Quand le couple ne s’accouple plus… Découvrons comment le couple de Shirley et de Fred, vierges quand ils se sont connus, s’est privé de sexualité. A 26 ans, ils viennent consulter après la publication des bans, court-circuitée par une abstinence de six ans, dans l’espoir de reprendre leur vie sexuelle dont le déclin s’est amorcé au bout de la première année. Voici les séquences relevées lors de leur sexothérapie établie à partir de rendez-vous individuels et de couples réguliers, sur plusieurs mois.
La demande en mariage a provoqué un électrochoc chez Shirley
Elle s’est brusquement horrifiée d’imaginer une vie maritale sans sexe et sans enfant. Elle évoque une relation fusionnelle avec sa mère et son absence de toute passion dans l’existence. C’est toutefois elle qui a lancé de multiples signaux aux copains de Fred, avant que celui-ci, ainsi encouragé, ne consente à l’approcher. Le jeune homme révèle avoir eu une expérience sexuelle entre 7 et 9 ans avec un voisin plus âgé et que d’en avoir parlé à Shirley assez tôt dans la relation, l’a libéré d’un poids insoupçonné. Il pense n’avoir jamais perdu le désir pour sa compagne au sein d’un couple animé par un amour simple, à l’abri des conflits où « l’on ne s’emprisonne pas l’un l’autre ». Il a étonnamment toléré la disparition du désir, même s’il se demande s’il n’aurait pas mieux fait de pousser alors une crise de colère. Ils ont dû annuler la cérémonie et fournir quelque justification circonstanciée aux familles respectives. Shirley est brusquement sortie du conte de fées et lui, pourtant d’accord pour un mariage chaste, se résout à rester dans le statu quo. Elle relate qu’au moment où l’état passionnel s’est affadi, elle n’a pas fait attention à son désir, jouissant du seul plaisir « d’être dans ses bras ».
Définition de l’anaphrodisie :
Evanescence, effacement, évaporation, endormissement, ensevelissement du désir. C’est elle qui augure bien souvent l’entrée en abstinence.
Quand le couple ne s’accouple plus… Découvrons comment le couple de Shirley et de Fred, vierges quand ils se sont connus, s’est privé de sexualité. A 26 ans, ils viennent consulter après la publication des bans, court-circuitée par une abstinence de six ans, dans l’espoir de reprendre leur vie sexuelle dont le déclin s’est amorcé au bout de la première année. Voici les séquences relevées lors de leur sexothérapie établie à partir de rendez-vous individuels et de couples réguliers, sur plusieurs mois.
La demande en mariage a provoqué un électrochoc chez Shirley
Elle s’est brusquement horrifiée d’imaginer une vie maritale sans sexe et sans enfant. Elle évoque une relation fusionnelle avec sa mère et son absence de toute passion dans l’existence. C’est toutefois elle qui a lancé de multiples signaux aux copains de Fred, avant que celui-ci, ainsi encouragé, ne consente à l’approcher. Le jeune homme révèle avoir eu une expérience sexuelle entre 7 et 9 ans avec un voisin plus âgé et que d’en avoir parlé à Shirley assez tôt dans la relation, l’a libéré d’un poids insoupçonné. Il pense n’avoir jamais perdu le désir pour sa compagne au sein d’un couple animé par un amour simple, à l’abri des conflits où « l’on ne s’emprisonne pas l’un l’autre ». Il a étonnamment toléré la disparition du désir, même s’il se demande s’il n’aurait pas mieux fait de pousser alors une crise de colère. Ils ont dû annuler la cérémonie et fournir quelque justification circonstanciée aux familles respectives. Shirley est brusquement sortie du conte de fées et lui, pourtant d’accord pour un mariage chaste, se résout à rester dans le statu quo. Elle relate qu’au moment où l’état passionnel s’est affadi, elle n’a pas fait attention à son désir, jouissant du seul plaisir « d’être dans ses bras ».
Quant à Fred, il reconnaît que sa frustration était associée au confort apporté par l’évitement d’une performance qu’il n’était pas sûr de remplir, étant donné sa prédisposition à l’éjaculation précoce. Ses tentatives ne l’ont pas mortifié et il n’a jamais mis dans la balance érotique une impétuosité susceptible de faire courir le risque d’une rupture. Le couple nichait dans une bulle d’autant plus étanche que Shirley s’était vue coupée de ses amies et se culpabilisait de ne plus offrir du plaisir charnel à l’homme qu’elle aimait tant. Elle admet que c’est de sa faute et que son blocage est plus intérieur que conjoncturel. Elle se rappelle qu’aux yeux de sa mère il était honteux de se montrer en compagnie d’un garçon. Elle regrette de ne pas s’être manifestée de façon plus conquérante, plus créative. Elle souligne à sa décharge que Fred la trouvant trop belle était déstabilisé, incertain d’avoir été élu et s’autoflagellait, obstiné qu’il était à lui faire atteindre et découvrir l’orgasme ; ce qui n’a jamais été le cas. Fred de son côté s’était figé devant un mur où l’incompréhension s’était progressivement muée, après une phase de désarroi et de déliquescence, à une compréhension empathique d’autant plus sincère qu’il n’avait jamais eu l’idée de forcer la barrière.
Il est ainsi devenu son « compagnon d’infortune », à la fois habité par ses doutes et sa peur de mal faire héritée d’une enfance très anxieuse de « bon petit gars » et conforté par l’impression de ne pas avoir été délaissé par Shirley. Puisque prime le désir de rester ensemble, loin de tout conflit. Fred s’interroge : n’a-t-il pas par son attitude empruntée emprisonné son désir à elle qui attendait un partenaire bavard, adroit, imaginatif, le contraire de lui, n’ayant pu lui offrir au final qu’une façade de vie sexuelle normale.
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Il est ainsi devenu son « compagnon d’infortune », à la fois habité par ses doutes et sa peur de mal faire héritée d’une enfance très anxieuse de « bon petit gars » et conforté par l’impression de ne pas avoir été délaissé par Shirley. Puisque prime le désir de rester ensemble, loin de tout conflit. Fred s’interroge : n’a-t-il pas par son attitude empruntée emprisonné son désir à elle qui attendait un partenaire bavard, adroit, imaginatif, le contraire de lui, n’ayant pu lui offrir au final qu’une façade de vie sexuelle normale.
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