1er Symposium de l'Institut Milton H. Erickson Ile-de-France. Paris 2014.
Samedi 6 Décembre 2014 au Méditel à Paris, a eu lieu le 1er Symposium de l'Institut Milton H. Erickson Ile-de-France. Avec Christine Guilloux, Christian Martens, Thierry Servillat, Antoine Bioy, Jean Becchio, Eric Cristante, Laurent Gross, Rémi Garcia, François Goupy, Irène Bouaziz, Charles Jousselin: Réhumaniser le soin...
Réhumaniser le soin ? (Entre la science et l’art-prentissage).
Christine Guilloux, Présidente IMHE Ile de France
Etapes d’un parcours annoncé ? L’humanisation du soin, des soins, s’enclenche avec un mouvement de réforme profonde de l’hôpital visant à l’adapter aux évolutions de la société.
Le malade « assisté » devient « acteur de la prise en charge de sa propre santé ». la médecine se fait de plus en plus technique, basée sur les preuves. Quels chemins pour faire du patient un « expert » de lui-même ? Quelle ré-humanisation nécessaire ? L’hypnose pour nous redécouvrir ?
Etapes d’un parcours annoncé ? L’humanisation du soin, des soins, s’enclenche avec un mouvement de réforme profonde de l’hôpital visant à l’adapter aux évolutions de la société.
Le malade « assisté » devient « acteur de la prise en charge de sa propre santé ». la médecine se fait de plus en plus technique, basée sur les preuves. Quels chemins pour faire du patient un « expert » de lui-même ? Quelle ré-humanisation nécessaire ? L’hypnose pour nous redécouvrir ?
La médecine narrative : un retour vers le futur ?
Pr François Goupy, Professeur de Santé Publique, Université Paris Descartes
La médecine narrative se définit comme une compétence qui permet de « reconnaître », absorber, interpréter et être ému » par les « stories of illness » (illness and not disease », et qui emprunte aux spécialistes de la littérature les techniques classiques d’analyse d’un texte littéraire, pour décoder le récit d’un patient.
A partir de témoignages apportés par des étudiants de quatrième année de médecine, présents chaque matin à l’hôpital pour la première fois, nous montrerons que cette expérience n’est pas l’apanage des psychiatres ou des gérontologues, mais qu’elle s’applique en médecine, en chirurgie, en réanimation ou aux urgences.
La médecine narrative se définit comme une compétence qui permet de « reconnaître », absorber, interpréter et être ému » par les « stories of illness » (illness and not disease », et qui emprunte aux spécialistes de la littérature les techniques classiques d’analyse d’un texte littéraire, pour décoder le récit d’un patient.
A partir de témoignages apportés par des étudiants de quatrième année de médecine, présents chaque matin à l’hôpital pour la première fois, nous montrerons que cette expérience n’est pas l’apanage des psychiatres ou des gérontologues, mais qu’elle s’applique en médecine, en chirurgie, en réanimation ou aux urgences.
Hypnose et intersubjectivité, la question de l’espace
Dr Christian Martens, Vice-président de l’IMHE Ile de France
Que signifie ré-humaniser le soin, si ce n’est « le retour aux choses mêmes », mot d’ordre des phénoménologues, un retour au vécu du soigné et à son humanité.
C’est à partir d’une analyse phénoménologique de la toile d’André Brouillet, Leçon à la Salpêtrière, que met en scène Blanche Wittmann en transe hypnotique avec Jean-Marie Charcot, que nous verrons qu’il peut être nécessaire de sortir de la dualité sujet/objet pour penser la relation entre deux sujets, à savoir l’intersubjectivité.
A l’instar du bon moment (kaïros), il s’agira de trouver la bonne distance dans la relation hypnotique. Mais comment ? Nous tâcherons d’apporter une réponse à cette question à partir d’une réflexion sur le rapport à l’espace vécu.
Que signifie ré-humaniser le soin, si ce n’est « le retour aux choses mêmes », mot d’ordre des phénoménologues, un retour au vécu du soigné et à son humanité.
C’est à partir d’une analyse phénoménologique de la toile d’André Brouillet, Leçon à la Salpêtrière, que met en scène Blanche Wittmann en transe hypnotique avec Jean-Marie Charcot, que nous verrons qu’il peut être nécessaire de sortir de la dualité sujet/objet pour penser la relation entre deux sujets, à savoir l’intersubjectivité.
A l’instar du bon moment (kaïros), il s’agira de trouver la bonne distance dans la relation hypnotique. Mais comment ? Nous tâcherons d’apporter une réponse à cette question à partir d’une réflexion sur le rapport à l’espace vécu.
Sous l’outil, l’humain…quand on a un marteau, tous les problèmes ressemblent à des clous
Dr Irène Bouaziz, Paradoxes
Métaphores imbriquées, régression en âge, substitution de sensation…Qui n’a pas été impatient d’expérimenter une technique nouvellement apprise ?
Quelques réflexions autour de cette double contrainte : se former pour être toujours plus performant et oublier tout ce que l’on a appris pour être toujours au plus près de la singularité de chaque patient.
Métaphores imbriquées, régression en âge, substitution de sensation…Qui n’a pas été impatient d’expérimenter une technique nouvellement apprise ?
Quelques réflexions autour de cette double contrainte : se former pour être toujours plus performant et oublier tout ce que l’on a appris pour être toujours au plus près de la singularité de chaque patient.
Les points essentiels de l’éthique de Milton Erickson
Dr Thierry Servillat, Président IMHE de Rezé
Avec les années, l’œuvre de Milton Erickson devient mieux connue et mieux comprise. Un des approfondissements en cours consiste à mieux cerner l’aspect philosophique de ce géant de la médecine et de la psychologie.
Nous essaierons sans cet esprit de présenter de manière claire et succincte onze points qui nous paraissent au premier plan dans l’éthique ericksonienne et d’en dégager les principales incidences concrètes.
Avec les années, l’œuvre de Milton Erickson devient mieux connue et mieux comprise. Un des approfondissements en cours consiste à mieux cerner l’aspect philosophique de ce géant de la médecine et de la psychologie.
Nous essaierons sans cet esprit de présenter de manière claire et succincte onze points qui nous paraissent au premier plan dans l’éthique ericksonienne et d’en dégager les principales incidences concrètes.
Parcours de vie et reconstruction
Dr Eric Cristante
Accident de voiture, double expérience de cancer à 25 ans d’intervalle…Les épreuves ne sont parfois pas où l’on peut les imaginer…L’attitude des médecins n’aurait-elle donc pas évolué ?
Le symptôme resterait-il au cœur du sujet ?
Au travers de l’expérience de deux soignés, dont l’un soignant soigné et soigné soignant, au travers d’illustrations de ces parcours de soin, nous développerons quelques réflexions sur le symptôme, l’être douloureux, la « normologie », le langage, l’implication, la réussite de la thérapie et le partenariat.
Accident de voiture, double expérience de cancer à 25 ans d’intervalle…Les épreuves ne sont parfois pas où l’on peut les imaginer…L’attitude des médecins n’aurait-elle donc pas évolué ?
Le symptôme resterait-il au cœur du sujet ?
Au travers de l’expérience de deux soignés, dont l’un soignant soigné et soigné soignant, au travers d’illustrations de ces parcours de soin, nous développerons quelques réflexions sur le symptôme, l’être douloureux, la « normologie », le langage, l’implication, la réussite de la thérapie et le partenariat.
Que redéfinit l’hypnose dans la relation de soins ?
Pr Antoine Bioy, IFH et Université de Bourgogne
Le terme d’hypnose renvoie à de multiples signifiants : un état de conscience modifié, une pratique soignante, une somme d’outils communicationnels, etc. Dans la lignée d’Erickson, on peut en tout cas y voir deux aspects, l’un thérapeutique et l’autre plus proche d’une éco-philosophie de vie.
A la jonction de ces aspects, se trouve à notre sens une certaine façon d’envisager les liens que nous entretenons avec notre environnement et « ceux qui le peuplent ». L’hypnose, en tant que modalité relationnelle, redessine la perception que nous avons de la réalité environnante, ce qui permet de la façonner d’une façon inédite.
De ce fait, dans une pratique de sois, l’hypnose autorise à vivre autrement la relation thérapeutique et nourrit de façon différente et riche la rencontre à l’autre et la façon dont nous sommes en sa présence.
Le terme d’hypnose renvoie à de multiples signifiants : un état de conscience modifié, une pratique soignante, une somme d’outils communicationnels, etc. Dans la lignée d’Erickson, on peut en tout cas y voir deux aspects, l’un thérapeutique et l’autre plus proche d’une éco-philosophie de vie.
A la jonction de ces aspects, se trouve à notre sens une certaine façon d’envisager les liens que nous entretenons avec notre environnement et « ceux qui le peuplent ». L’hypnose, en tant que modalité relationnelle, redessine la perception que nous avons de la réalité environnante, ce qui permet de la façonner d’une façon inédite.
De ce fait, dans une pratique de sois, l’hypnose autorise à vivre autrement la relation thérapeutique et nourrit de façon différente et riche la rencontre à l’autre et la façon dont nous sommes en sa présence.
Se plaindre de douleur : une humanisation mis à l’épreuve
Dr Charles Jousselin, AFHyp
Le lien d’humanité indispensable qui relie les hommes et les fait vivre peut se relâcher voire se distendre jusqu’à entrainer des comportements « destructeurs » les uns envers les autres : une déshumanisation.
A contrario ce lien d’humanité peut se tendre et s’affermir permettant une ré-humanisation. Soigner représente une façon de mettre à l’épreuve l’humanisation de l’homme par l’homme.
Nous le montrerons à l’occasion d’une plainte de douleur et lors de l’utilisation de l’hypnose.
Le lien d’humanité indispensable qui relie les hommes et les fait vivre peut se relâcher voire se distendre jusqu’à entrainer des comportements « destructeurs » les uns envers les autres : une déshumanisation.
A contrario ce lien d’humanité peut se tendre et s’affermir permettant une ré-humanisation. Soigner représente une façon de mettre à l’épreuve l’humanisation de l’homme par l’homme.
Nous le montrerons à l’occasion d’une plainte de douleur et lors de l’utilisation de l’hypnose.
Soins palliatifs « ericksoniens ».
Dr Jean Becchio, AFhyp
Les soins palliatifs, espaces de projets : comment l’hypnose dans sa version moderne, peut nous permettre la réalisation des trois projets qui sont au cœur de notre action pour aider le patient, la famille et les soignants.
Les soins palliatifs, espaces de projets : comment l’hypnose dans sa version moderne, peut nous permettre la réalisation des trois projets qui sont au cœur de notre action pour aider le patient, la famille et les soignants.
L’hypnose, un chemin vers la ré-humanisation du soin, des soignants et des patients.
Dr Rémi Garcia, AFHyp
Comment, de la pratique libérale à la pratique hospitalière, s’est imposée la place du patient au centre de l’alliance thérapeutique ?
Comment cette évidence est apparue comme l’essence de la ré-humanisation des soins, des soignés et des soignants ?
Comment la formation à l’hypnose a permis d’instaurer au sein des cabinets dentaires les conditions nécessaires à la mise en place de cette prise en charge particulière ?
Ces questions seront illustrées de cas cliniques.
Comment, de la pratique libérale à la pratique hospitalière, s’est imposée la place du patient au centre de l’alliance thérapeutique ?
Comment cette évidence est apparue comme l’essence de la ré-humanisation des soins, des soignés et des soignants ?
Comment la formation à l’hypnose a permis d’instaurer au sein des cabinets dentaires les conditions nécessaires à la mise en place de cette prise en charge particulière ?
Ces questions seront illustrées de cas cliniques.
Ré-humaniser le soin, réhumaniser les formations….
Laurent Gross, CHTIP
Tout comme l'enfant venant au monde nous apprend Jean-Claude Ameisen, tout comme le thérapeute venant au patient, tout comme nos 2 centres parisiens venant de naître aujourd'hui, souhaitons que…
... Que, dès le début de cette naissance de nos 2 instituts, que nous tissions un lien, que nous échangions, que nous partagions, que nous écoutions, que nous entrions en dialogue les uns les autres, que nous répondions aux attentes...
Que nous partions à la rencontre des autres, que nous entrions en communication avec les autres, que nous apprenions des autres.
Alors, longue vie à l’IMHEIDF, et bienvenue au petit monde de la formation à Paris...
Tout comme l'enfant venant au monde nous apprend Jean-Claude Ameisen, tout comme le thérapeute venant au patient, tout comme nos 2 centres parisiens venant de naître aujourd'hui, souhaitons que…
... Que, dès le début de cette naissance de nos 2 instituts, que nous tissions un lien, que nous échangions, que nous partagions, que nous écoutions, que nous entrions en dialogue les uns les autres, que nous répondions aux attentes...
Que nous partions à la rencontre des autres, que nous entrions en communication avec les autres, que nous apprenions des autres.
Alors, longue vie à l’IMHEIDF, et bienvenue au petit monde de la formation à Paris...