Il faut bien le dire, notre société nous confronte à ce temps toujours plus rétréci dans l’efficacité, confondant le but à atteindre et le chemin à parcourir. Nous mangeons sur le pouce, amenuisant la surface de l’assiette à un centimètre carré de peau et nombre d’entre nous utilisent le four à micro-ondes pour réchauffer les plats tout faits donnant l’illusion de la gastronomie.
La demande de nos patients prend souvent cette tournure d’immédiateté oubliant que le symptôme est le fruit mûr d’un long processus intérieur, marqué par des étapes de vie et par des mouvements subtils d’évolution. Mais que demandent-t-ils donc ? À être restaurés ! Et l’hypnose, nous le savons, est pour beaucoup un de ces outils à l’aura réparatrice magique et immédiate.
Voyons donc comment ce terme de « restaurer » peut prendre place dans notre processus thérapeutique hypnotique. Quatre sens et quatre plans : Réparer, améliorer, refaire, reconstituer, action sur un objet ancien mais aussi sur nos disques durs informatiques, rétablir dans une forme, un état antérieur, remettre à l'honneur un lieu, mettre en valeur ou sauvegarder un immeuble ou un monument, et enfin donner à manger, redonner des forces, fortifier.
Restaurer c’est donc avant tout partir d’une base abîmée, blessée, fragilisée voire cassée, à laquelle il manque un morceau, s’appuyer sur celle-ci pour créer du nouveau. Restaurer renvoie à la partie manquante et implique un travail minutieux, précis, respectueux de l’origine et actif dans le sens de la régénération. Sur un plan philosophique et spirituel, nous ne sommes pas loin du processus de renaissance qui caractérise le mouvement vie/mort-vie.
Les mots « restauration » et « rapide » sont donc antinomiques sauf à prendre son corps pour une machine, sauf à réduire le désir au besoin.
Ainsi chaque fois que nous allons au restaurant, nous sommes loin de penser à tout cela ! Besoin de se nourrir, plaisir du goût et partage dans la convivialité sont les motifs apparents dans notre choix de « manger dehors ». Parfois, reconnaissons-le, c’est la facilité et le désir de se faire servir, et donc de l’éloignement d’avec les contraintes de la vie quotidienne qui nous animent.
Aller au restaurant, que ce soit un « trois macarons » ou une simple auberge, voilà une jolie métaphore du lâcher-prise surtout pour ces patients (ces patientes en sexologie !) qui ont tant de mal à se laisser aller... Profiter d’un moment privilégié tout en se « restaurant »… dans le plaisir de la sensualité. L’origine étymologique ester de « restaurer » vient de l’indo-européen sta, être debout.
C’est d’ailleurs pour cela qu’un restaurant est aussi un estaminet, une travée d’étable entre deux poteaux. Nous y retrouvons l’idée de solidité à travers le stam, le tronc ou la souche. Le processus de restauration que nous élaborons avec nos patients tient donc à la fois de cette capacité pour eux de retrouver la verticale, de se retrouver debout face à leur difficulté et non pas dans une position de soumission à leur symptôme.
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La demande de nos patients prend souvent cette tournure d’immédiateté oubliant que le symptôme est le fruit mûr d’un long processus intérieur, marqué par des étapes de vie et par des mouvements subtils d’évolution. Mais que demandent-t-ils donc ? À être restaurés ! Et l’hypnose, nous le savons, est pour beaucoup un de ces outils à l’aura réparatrice magique et immédiate.
Voyons donc comment ce terme de « restaurer » peut prendre place dans notre processus thérapeutique hypnotique. Quatre sens et quatre plans : Réparer, améliorer, refaire, reconstituer, action sur un objet ancien mais aussi sur nos disques durs informatiques, rétablir dans une forme, un état antérieur, remettre à l'honneur un lieu, mettre en valeur ou sauvegarder un immeuble ou un monument, et enfin donner à manger, redonner des forces, fortifier.
Restaurer c’est donc avant tout partir d’une base abîmée, blessée, fragilisée voire cassée, à laquelle il manque un morceau, s’appuyer sur celle-ci pour créer du nouveau. Restaurer renvoie à la partie manquante et implique un travail minutieux, précis, respectueux de l’origine et actif dans le sens de la régénération. Sur un plan philosophique et spirituel, nous ne sommes pas loin du processus de renaissance qui caractérise le mouvement vie/mort-vie.
Les mots « restauration » et « rapide » sont donc antinomiques sauf à prendre son corps pour une machine, sauf à réduire le désir au besoin.
Ainsi chaque fois que nous allons au restaurant, nous sommes loin de penser à tout cela ! Besoin de se nourrir, plaisir du goût et partage dans la convivialité sont les motifs apparents dans notre choix de « manger dehors ». Parfois, reconnaissons-le, c’est la facilité et le désir de se faire servir, et donc de l’éloignement d’avec les contraintes de la vie quotidienne qui nous animent.
Aller au restaurant, que ce soit un « trois macarons » ou une simple auberge, voilà une jolie métaphore du lâcher-prise surtout pour ces patients (ces patientes en sexologie !) qui ont tant de mal à se laisser aller... Profiter d’un moment privilégié tout en se « restaurant »… dans le plaisir de la sensualité. L’origine étymologique ester de « restaurer » vient de l’indo-européen sta, être debout.
C’est d’ailleurs pour cela qu’un restaurant est aussi un estaminet, une travée d’étable entre deux poteaux. Nous y retrouvons l’idée de solidité à travers le stam, le tronc ou la souche. Le processus de restauration que nous élaborons avec nos patients tient donc à la fois de cette capacité pour eux de retrouver la verticale, de se retrouver debout face à leur difficulté et non pas dans une position de soumission à leur symptôme.
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