Introduction
Tout d’abord, pourquoi la relation « à » l’objet ? Ceci en clin d’œil au concept « relation d’objet » tel qu’il est décrit dans la théorie psychanalytique et qui désigne le mode de relation du sujet au monde, dans le sens où l’objet modèle l’activité du sujet.
Daniel Lagache et Michael Balint insistent sur cette notion d’interaction du sujet avec l’entourage la distinguant de la notion de communication. Pour Freud, la relation d’objet s’inscrit dans l’évolution de la vie pulsionnelle. On parlera par exemple de « relation d’objet orale », l’objet (le sein) étant alors un moyen d’obtenir une satisfaction, en relation avec les stades de l’évolution libidinale. Il est alors relativement interchangeable. Il peut aussi avoir un sens spécifique dans la vie du sujet, par exemple la mère ou le substitut maternel. Pour Melanie Klein, il existe une véritable interaction active entre le sujet et l’objet qui, projeté ou introjecté, peut devenir persécuteur ou rassurant. Ce qui est à noter c’est que la psychanalyse donne place à la relation d’objet sur un plan fantasmatique. C’est dans un second temps que le fantasme peut venir modifier l’appréhension du réel et les actions qui l’accompagnent.
Si la relation « à » l’objet implique donc que le sujet est déjà constitué et préexiste à sa relation avec le sujet, elle est sous-tendue par la relation d’objet. C’est en ce sens que le « sex toy », objet inerte externe au corps, devient une sorte de partenaire utilisable à souhait, disponible à tout moment, sa seule exigence étant l’alimentation des batteries. C’est bien peu face aux exigences d’une relation humaine !
Je l’avoue, je commence un peu « hard » ! Revenons donc sur cet objet si présent dans la sexualité d’aujourd’hui et qui surgit dans les consultations de sexologie à travers le questionnement des couples.
Tout d’abord, pourquoi la relation « à » l’objet ? Ceci en clin d’œil au concept « relation d’objet » tel qu’il est décrit dans la théorie psychanalytique et qui désigne le mode de relation du sujet au monde, dans le sens où l’objet modèle l’activité du sujet.
Daniel Lagache et Michael Balint insistent sur cette notion d’interaction du sujet avec l’entourage la distinguant de la notion de communication. Pour Freud, la relation d’objet s’inscrit dans l’évolution de la vie pulsionnelle. On parlera par exemple de « relation d’objet orale », l’objet (le sein) étant alors un moyen d’obtenir une satisfaction, en relation avec les stades de l’évolution libidinale. Il est alors relativement interchangeable. Il peut aussi avoir un sens spécifique dans la vie du sujet, par exemple la mère ou le substitut maternel. Pour Melanie Klein, il existe une véritable interaction active entre le sujet et l’objet qui, projeté ou introjecté, peut devenir persécuteur ou rassurant. Ce qui est à noter c’est que la psychanalyse donne place à la relation d’objet sur un plan fantasmatique. C’est dans un second temps que le fantasme peut venir modifier l’appréhension du réel et les actions qui l’accompagnent.
Si la relation « à » l’objet implique donc que le sujet est déjà constitué et préexiste à sa relation avec le sujet, elle est sous-tendue par la relation d’objet. C’est en ce sens que le « sex toy », objet inerte externe au corps, devient une sorte de partenaire utilisable à souhait, disponible à tout moment, sa seule exigence étant l’alimentation des batteries. C’est bien peu face aux exigences d’une relation humaine !
Je l’avoue, je commence un peu « hard » ! Revenons donc sur cet objet si présent dans la sexualité d’aujourd’hui et qui surgit dans les consultations de sexologie à travers le questionnement des couples.
Quelques définitions
Arrêtons-nous un instant sur l’ancêtre du sex toy, le godemiché. L’origine du mot se réfère au catalan godomacil, « cuir de Gadamès »,au XVe siècle. Il y a donc un lien entre le cuir moulant et le godemichet, en particulier à travers la référence à la « gamache » qui vient de l’espagnol gaudameci emprunté à l’arabe gadamasî, guêtre de cuir qui enveloppait le pied et la jambe serrés jusqu’au genou. Comme quoi l’étymologie renvoie au sens et dans ce cas au fétichisme !
Une autre origine possible s’appuie sur le psaume décliné dans les couvents par les nonnes du Moyen Age en latin médiéval, le « Gaude mihi Domine », qui veut dire « Réjouis-moi Seigneur ». La légende veut qu’elles surnommaient ainsi l’objet oblong souvent rempli de lait chaud qu’elles utilisaient en solitaire. Dans le poème de Ronsard Les Amours diverses, on peut trouver le terme godmicy.
Arrêtons-nous un instant sur l’ancêtre du sex toy, le godemiché. L’origine du mot se réfère au catalan godomacil, « cuir de Gadamès »,au XVe siècle. Il y a donc un lien entre le cuir moulant et le godemichet, en particulier à travers la référence à la « gamache » qui vient de l’espagnol gaudameci emprunté à l’arabe gadamasî, guêtre de cuir qui enveloppait le pied et la jambe serrés jusqu’au genou. Comme quoi l’étymologie renvoie au sens et dans ce cas au fétichisme !
Une autre origine possible s’appuie sur le psaume décliné dans les couvents par les nonnes du Moyen Age en latin médiéval, le « Gaude mihi Domine », qui veut dire « Réjouis-moi Seigneur ». La légende veut qu’elles surnommaient ainsi l’objet oblong souvent rempli de lait chaud qu’elles utilisaient en solitaire. Dans le poème de Ronsard Les Amours diverses, on peut trouver le terme godmicy.