Introduction
Il s’agit des observations réalisées lors de séances d’hypnose ericksonienne, dans un cabinet de médecine générale, où la métaphore est apportée comme un cadeau, par le patient. Je veux dire chaque fois que le patient livre (le plus souvent à son insu) à l’hypnothérapeute une forte orientation pour débuter la séance, comme une porte entrebâillée ou une fenêtre ouverte sur les possibilités de créer l’interaction d’où naîtra la métaphore vive, vivante, qui peut alors apparaître comme spontanée.
Les limites
Ce sont celles de l’hypnose ericksonienne en général, à savoir que l’accessibilité au potentiel créateur du patient n’est possible, à ce niveau, que par l’existence d’une crise émotionnelle chez celui-ci. Ainsi il est essentiel de reconnaître que l’hypnothérapeute est tributaire de la disponibilité émotionnelle particulière du patient. Il existe un corollaire intéressant à cette dépendance: à savoir que la création interactive qui semble évoluer tant que cette disponibilité émotionnelle existe, va pouvoir (et assez souvent en pratique) nécessiter plusieurs séances pour s’épuiser.
A l’intérieur de ce travail, les métaphores spontanées ne sont survenues que sur une seule séance et le numéro d’ordre d’apparition n’a pas été étudié.
Par ailleurs, les métaphores élaborées lors de l’utilisation de la technique de réification du symptôme, ne rentrent pas dans le cadre de cette étude.
Les principes
a) D’abord considérer la séance d’hypnose ericksonienne comme une communication d’inconscient à inconscient ou accepter la formule de « deux inconscients dans la même pièce ». A l’intérieur de cette communication particulière, accepter que l’objectif de l’hypnothérapeute est seulement de permettre au patient d’activer ses processus inconscients, et rien d’autre, sinon d’observer.
b) Ensuite considérer l’ inconscient comme fondamentalement disponible. Sa mission depuis que la vie existe peut être considérée comme présidant à la survie de l’espèce qui passe par celle de l’individu.
c) Admettre l’image d’un cerveau émotionnel profond, c'est-à-dire échappant au contrôle du cerveau cognitif, et capable de réactiver des processus innés. Et surtout savoir lui reconnaître une activité psychique propre avec un mode de fonctionnement spécifique doué d’une dynamique qui peut prendre la forme d’une préconnaissance, d’un savoir non conscient que le thérapeute observateur va pouvoir percevoir dans le comportement du patient.
d) Accepter que Carl G. Jung et ses formulations de l’ ouvrent sur un champ (peut-être un chant) de métaphores :
• L’inconscient détient des contenus représentant un véritable réservoir de connaissance.
• L’inconscient est un rêveur de rêves séculaires.
• L’ inconscient grâce à son expérience démesurée peut se comporter comme un oracle qui a vécu la vie de l’individu, de la famille, de la tribu, des peuples, un nombre incalculable de fois.
• L’inconscient est un être collectif qui se manifeste sous la forme d’un flot infini, d’un océan d’images et de formes, accessibles à la conscience à l’occasion des rêves et des états modifiés de conscience.
e) La phénoménologie de début de séance étudiée ici peut refléter ces messages de l’inconscient. Ce phénomène semble accessible seulement pour l’hypnothérapeute qui va permettre au patient d’élaborer cette structure et à qui il va fournir l’aide nécessaire pour qu’ils puissent voir émerger le contenu émotionnel inconscient avec sa dynamique propre, alors orientée selon des vecteurs thérapeutiques.
Il s’agit des observations réalisées lors de séances d’hypnose ericksonienne, dans un cabinet de médecine générale, où la métaphore est apportée comme un cadeau, par le patient. Je veux dire chaque fois que le patient livre (le plus souvent à son insu) à l’hypnothérapeute une forte orientation pour débuter la séance, comme une porte entrebâillée ou une fenêtre ouverte sur les possibilités de créer l’interaction d’où naîtra la métaphore vive, vivante, qui peut alors apparaître comme spontanée.
Les limites
Ce sont celles de l’hypnose ericksonienne en général, à savoir que l’accessibilité au potentiel créateur du patient n’est possible, à ce niveau, que par l’existence d’une crise émotionnelle chez celui-ci. Ainsi il est essentiel de reconnaître que l’hypnothérapeute est tributaire de la disponibilité émotionnelle particulière du patient. Il existe un corollaire intéressant à cette dépendance: à savoir que la création interactive qui semble évoluer tant que cette disponibilité émotionnelle existe, va pouvoir (et assez souvent en pratique) nécessiter plusieurs séances pour s’épuiser.
A l’intérieur de ce travail, les métaphores spontanées ne sont survenues que sur une seule séance et le numéro d’ordre d’apparition n’a pas été étudié.
Par ailleurs, les métaphores élaborées lors de l’utilisation de la technique de réification du symptôme, ne rentrent pas dans le cadre de cette étude.
Les principes
a) D’abord considérer la séance d’hypnose ericksonienne comme une communication d’inconscient à inconscient ou accepter la formule de « deux inconscients dans la même pièce ». A l’intérieur de cette communication particulière, accepter que l’objectif de l’hypnothérapeute est seulement de permettre au patient d’activer ses processus inconscients, et rien d’autre, sinon d’observer.
b) Ensuite considérer l’ inconscient comme fondamentalement disponible. Sa mission depuis que la vie existe peut être considérée comme présidant à la survie de l’espèce qui passe par celle de l’individu.
c) Admettre l’image d’un cerveau émotionnel profond, c'est-à-dire échappant au contrôle du cerveau cognitif, et capable de réactiver des processus innés. Et surtout savoir lui reconnaître une activité psychique propre avec un mode de fonctionnement spécifique doué d’une dynamique qui peut prendre la forme d’une préconnaissance, d’un savoir non conscient que le thérapeute observateur va pouvoir percevoir dans le comportement du patient.
d) Accepter que Carl G. Jung et ses formulations de l’ ouvrent sur un champ (peut-être un chant) de métaphores :
• L’inconscient détient des contenus représentant un véritable réservoir de connaissance.
• L’inconscient est un rêveur de rêves séculaires.
• L’ inconscient grâce à son expérience démesurée peut se comporter comme un oracle qui a vécu la vie de l’individu, de la famille, de la tribu, des peuples, un nombre incalculable de fois.
• L’inconscient est un être collectif qui se manifeste sous la forme d’un flot infini, d’un océan d’images et de formes, accessibles à la conscience à l’occasion des rêves et des états modifiés de conscience.
e) La phénoménologie de début de séance étudiée ici peut refléter ces messages de l’inconscient. Ce phénomène semble accessible seulement pour l’hypnothérapeute qui va permettre au patient d’élaborer cette structure et à qui il va fournir l’aide nécessaire pour qu’ils puissent voir émerger le contenu émotionnel inconscient avec sa dynamique propre, alors orientée selon des vecteurs thérapeutiques.
Observation du phénomène
L’exemple de Tina
Jeune femme active qui consulte pour des métrorragies invalidantes ayant conduit à un bilan complet, bien sûr négatif. A peine assise sur la chaise elle déclare : « Ce n’est pas le bon jour : c’est le jour du diable !» Alors je compris que nous étions le 6 juin 2006, pour elle 666. Le cadeau du nombre était là et je lui demandai si elle pouvait visualiser ce nombre ? A sa réponse affirmative je décidai de lui demander d’explorer son monde inconnu suivant cette piste. Tout d’abord elle accepta d’expérimenter un simple renversement et trouva du confort à la visualisation du nombre 999. Puis je lui proposai la possibilité d’un tout petit changement, par exemple simplement de rajouter 1 : elle resta interrogative presque sur ses gardes quand elle découvrit je pense la visualisation du nombre 1000. Alors j’allai oser : « …et cela peut faire mille…mille c’est aussi mettre dans le mille …le mille peut aussi s’entendre l’Emile… » Elle réagit fortement, l’émotion allait déborder. Après un moment que je trouvai long, elle me raconta alors que le deuxième prénom se son père était Emile, qu’elle n’en avait jamais parlé, mais elle avait retrouvé des lettres qu’il ne lui avait jamais envoyées. Elle expliqua ensuite la maladie de son père avec ses désordres mentaux, qu’il n’avait jamais accepté son ami. Alors je me permis d’insister : « des lettres ? » Et elle reprit : « Oui …quand il était malade…c’est écrit que j’allai pourrir du ventre… » Après un long silence je l’accompagnai dans un travail où elle put « faire la paix » avec ce père décédé depuis plusieurs années.
Les autres exemples
La patiente qui « avait froid aux pieds» et qui découvrit dans sa séance qu’il s’agissait en fait de son grand père qui avait souffert du froid pendant l’exode d’Arménie et qui simplement effectua un travail thérapeutique en enfilant de bonnes chaussettes de laine sur les pieds du grand-père.
La patiente habituellement élégante qui arrive avec un pantalon rayé mal coupé et qui raconte qu’elle est comme « prisonnière », que son ventre est une forteresse imprenable, « inviolable même ». Elle dit ne jamais avoir connu le plaisir. Elle venait pour des douleurs chroniques périnéale.
Le patient qui répète « j’ai replongé » et qui retrouve le dessalage en voilier où coincé sous la voile il ne pouvait pas émerger. Il venait pour des attaques de paniques.
La patiente qui arborait une veste courte avec trois énormes boutons, véritables plaques rondes ornées d’un nœud marin, et qui avait trois problèmes .Elle autorisa à trois personnages différents de défaire chacun un nœud.
La patiente qui insistait « c’est une topaze » en regardant sa bague et à qui je faisais remarquer que topaze était l’anagramme de son nom sans le R et qui retrouve l’air (R) du large et les départs successifs, par bateaux, sur plusieurs générations.
L’exemple de Tina
Jeune femme active qui consulte pour des métrorragies invalidantes ayant conduit à un bilan complet, bien sûr négatif. A peine assise sur la chaise elle déclare : « Ce n’est pas le bon jour : c’est le jour du diable !» Alors je compris que nous étions le 6 juin 2006, pour elle 666. Le cadeau du nombre était là et je lui demandai si elle pouvait visualiser ce nombre ? A sa réponse affirmative je décidai de lui demander d’explorer son monde inconnu suivant cette piste. Tout d’abord elle accepta d’expérimenter un simple renversement et trouva du confort à la visualisation du nombre 999. Puis je lui proposai la possibilité d’un tout petit changement, par exemple simplement de rajouter 1 : elle resta interrogative presque sur ses gardes quand elle découvrit je pense la visualisation du nombre 1000. Alors j’allai oser : « …et cela peut faire mille…mille c’est aussi mettre dans le mille …le mille peut aussi s’entendre l’Emile… » Elle réagit fortement, l’émotion allait déborder. Après un moment que je trouvai long, elle me raconta alors que le deuxième prénom se son père était Emile, qu’elle n’en avait jamais parlé, mais elle avait retrouvé des lettres qu’il ne lui avait jamais envoyées. Elle expliqua ensuite la maladie de son père avec ses désordres mentaux, qu’il n’avait jamais accepté son ami. Alors je me permis d’insister : « des lettres ? » Et elle reprit : « Oui …quand il était malade…c’est écrit que j’allai pourrir du ventre… » Après un long silence je l’accompagnai dans un travail où elle put « faire la paix » avec ce père décédé depuis plusieurs années.
Les autres exemples
La patiente qui « avait froid aux pieds» et qui découvrit dans sa séance qu’il s’agissait en fait de son grand père qui avait souffert du froid pendant l’exode d’Arménie et qui simplement effectua un travail thérapeutique en enfilant de bonnes chaussettes de laine sur les pieds du grand-père.
La patiente habituellement élégante qui arrive avec un pantalon rayé mal coupé et qui raconte qu’elle est comme « prisonnière », que son ventre est une forteresse imprenable, « inviolable même ». Elle dit ne jamais avoir connu le plaisir. Elle venait pour des douleurs chroniques périnéale.
Le patient qui répète « j’ai replongé » et qui retrouve le dessalage en voilier où coincé sous la voile il ne pouvait pas émerger. Il venait pour des attaques de paniques.
La patiente qui arborait une veste courte avec trois énormes boutons, véritables plaques rondes ornées d’un nœud marin, et qui avait trois problèmes .Elle autorisa à trois personnages différents de défaire chacun un nœud.
La patiente qui insistait « c’est une topaze » en regardant sa bague et à qui je faisais remarquer que topaze était l’anagramme de son nom sans le R et qui retrouve l’air (R) du large et les départs successifs, par bateaux, sur plusieurs générations.
Approche théorique et ébauche conceptuelle
Les premières fois où je pus observer ces patients qui semblaient me souffler la métaphore vive conduisant à la mise en route thérapeutique des processus inconscients, m’incitèrent à une écoute des signaux verbaux et non verbaux, plus globale, plus vaste, presque sans limite.
Les premières recherches m’orientèrent vers la réflexion de Camille Flammarion dans son « L’inconnu et les problèmes psychiques »1 où l’on découvre qu’il appartenait à ces étranges collectionneurs de coïncidences. Puis par les travaux de Kammerer qui commença sa collection de coïncidences à l’âge de 20 ans (avec comme seul but de prouver qu’elles signifiaient quelque chose), je m’orientai vers sa conception de « La loi de sérialité »2. De là les travaux de Carl G. Jung sur la synchronicité3 ouvraient de nouvelles possibilités de réflexion sur ce phénomène.
Mais plus tard, la lecture de certains chapitres du livre de Christine Hardy « La science et les états frontières » 4 me donna accès aux travaux de Shor et à ceux de Tart sur les états modifiés de conscience (EMC).
Les premières fois où je pus observer ces patients qui semblaient me souffler la métaphore vive conduisant à la mise en route thérapeutique des processus inconscients, m’incitèrent à une écoute des signaux verbaux et non verbaux, plus globale, plus vaste, presque sans limite.
Les premières recherches m’orientèrent vers la réflexion de Camille Flammarion dans son « L’inconnu et les problèmes psychiques »1 où l’on découvre qu’il appartenait à ces étranges collectionneurs de coïncidences. Puis par les travaux de Kammerer qui commença sa collection de coïncidences à l’âge de 20 ans (avec comme seul but de prouver qu’elles signifiaient quelque chose), je m’orientai vers sa conception de « La loi de sérialité »2. De là les travaux de Carl G. Jung sur la synchronicité3 ouvraient de nouvelles possibilités de réflexion sur ce phénomène.
Mais plus tard, la lecture de certains chapitres du livre de Christine Hardy « La science et les états frontières » 4 me donna accès aux travaux de Shor et à ceux de Tart sur les états modifiés de conscience (EMC).