OBJECTIFS : Prendre conscience du choc technologique et culturel qu'implique l'accès à une médecine occidentale pour les populations des pays économiquement démunis. Remettre en cause les comportements obvies qu'entraîne la "supériorité" écrasante, en termes de moyens et de résultats, la médecine occidentale. Envisager des moyens appropriés pour être utile à ces populations, en limitant les conséquences socio- économiques.
CONTENU : Exerçant en Polynésie et suite à une mission sanitaire sur une île isolée du Vanuatu, notre fonction médicale et les attentes des autochtones me sont apparues comme une fascination réciproque, dont les conséquences ne sont pas anodines voir délétères à moyen terme. Transporté vers des contrées isolées peu pourvues de structure sanitaire, tout praticien s'implique de manière plus altruiste, en ces lieux où la population espère beaucoup de cette technologie médicale absente de son environnement. Pourtant cet élan unissant les soignants et les populations locales ne serait-il pas finalement leur hypnose par la culture scientifique occidentale, voire un "cheval de Troie" de la société de consommation ?
Quelques exemples (hygiène, matériel, médicaments…) révèlent une ambiguité dans notre action et les évènements secondaires qui en découlent. Par ses implications techniques, économiques et culturelles, l'arrivée d'une médecine scientifique remet obligatoirement en question les conceptions autochtones de la maladie, de la mort et donc du sens même de la vie. Et le mode de vie, même lorsqu'il est considéré comme équilibré, ne peut qu'entrer dans une phase de déstabilisation après le contact avec l'écrasante "supériorité technologique" médicale occidentale. Sans apporter aucune réponse satisfaisante tant le problème est complexe, nous tenterons cependant d'élargir le point de vue obvie d'un progrès médical à partager sans restriction, et souvent sans précaution.
CONTENU : Exerçant en Polynésie et suite à une mission sanitaire sur une île isolée du Vanuatu, notre fonction médicale et les attentes des autochtones me sont apparues comme une fascination réciproque, dont les conséquences ne sont pas anodines voir délétères à moyen terme. Transporté vers des contrées isolées peu pourvues de structure sanitaire, tout praticien s'implique de manière plus altruiste, en ces lieux où la population espère beaucoup de cette technologie médicale absente de son environnement. Pourtant cet élan unissant les soignants et les populations locales ne serait-il pas finalement leur hypnose par la culture scientifique occidentale, voire un "cheval de Troie" de la société de consommation ?
Quelques exemples (hygiène, matériel, médicaments…) révèlent une ambiguité dans notre action et les évènements secondaires qui en découlent. Par ses implications techniques, économiques et culturelles, l'arrivée d'une médecine scientifique remet obligatoirement en question les conceptions autochtones de la maladie, de la mort et donc du sens même de la vie. Et le mode de vie, même lorsqu'il est considéré comme équilibré, ne peut qu'entrer dans une phase de déstabilisation après le contact avec l'écrasante "supériorité technologique" médicale occidentale. Sans apporter aucune réponse satisfaisante tant le problème est complexe, nous tenterons cependant d'élargir le point de vue obvie d'un progrès médical à partager sans restriction, et souvent sans précaution.