S’il y a bien un dénominateur commun dans ces deux articles passionnants, c’est que les patients sont accompagnés avec justesse, bienveillance et humanité.
Neurochirurgie éveillée et hypnose L’éveil d’un patient pendant une chirurgie au cerveau soulève son lot de défis pour l’anesthésiste qui devra assurer un niveau de confort adéquat pour le patient pendant toute la durée de l’intervention. Hors de question que le patient souffre alors que le chirurgien découpe un volet osseux dans sa boîte crânienne ! L’utilisation de l’hypnose dans la chirurgie n’est, en soi, plus une nouveauté. Il est juste de rappeler que cette opération est possible grâce à un chirurgien français, le Professeur Hugues Duffau (Montpellier), qui a mis au point ce mode opératoire de chirurgie éveillée. La caractéristique remarquable du cerveau c’est qu’il est plastique. Grâce à cette plasticité, on peut tolérer, pendant parfois des années, la présence d’une tumeur. L’autre caractéristique remarquable du cerveau est qu’il est le seul organe à ne pas avoir de récepteurs à la douleur.
Depuis quelques années, la pratique a franchi la porte des blocs opératoires un peu partout dans le monde. C’était l’an dernier... je me souviens très bien de l’histoire de cette violoniste britannique, Dagmar Turner, musicienne de 53 ans, membre de l’Orchestre symphonique de l’île de Wight (sud de l’Angleterre), qui a joué de son instrument pendant que les chirurgiens l’opéraient d’une tumeur au cerveau. Les médecins ont ainsi pu s’assurer que les zones du cerveau responsables des mouvements de la main n’étaient pas endommagées par inadvertance pendant l’opération.
L’innovation que nous rapporte le Docteur Séverine Gras, non seulement anesthésiste mais également formée en hypnose et thérapies brèves, est ailleurs : c’est la première fois que ce que l’on appelle la transe hypnotique est employée pour remplacer l’anesthésie générale dans la chirurgie éveillée pour une épilepsie rebelle chez un jeune homme de 14 ans, suivi pour une sclérose tubéreuse de Bourneville. Melvyn présentait plusieurs tubers intracérébraux occasionnant une épilepsie sévère, résistante aux traitements depuis l’âge de 2 mois. L’auteure nous décrit les différentes étapes qui vont concourir au remarquable succès de cette chirurgie éveillée : « Etre dynamique dans l’immobilité, créer une préparation personnalisée, tisser un lien de con fiance, simulation au bloc pour augmenter la sécurité intérieure, ajuster les tests aux capacités de Melvyn, création d’une boîte à outils... »
Rien n’est vraiment laissé au hasard. Séverine Gras nous donne une belle leçon d’hypnose clinique en inventant ce qu’elle appelle « l’hypnose informelle dynamique ». L’hypnose, dans cette technique chirurgicale, fait appel à la fois à l’observation attentive de la personne (selon Erickson) et aux suggestions (dans le cadre d’une hypnose conversationnelle préopératoire). Cette chirurgie en condition éveillée représente tout un travail d’équipe qui requiert une collaboration étroite entre l’anesthésiste, le neurochirurgien, le personnel du bloc, et bien évidemment le patient lui-même. L’hypnose permet lorsqu’elle est utilisée pour l’induction et le réveil un retour à la conscience plus rapide, même lorsqu’elle est associée à l’anesthésie générale. L’immersion de ces patients dans un environnement de réalité virtuelle ou augmentée fait actuellement l’objet de recherches.
« Y a-t-il une séparation entre le corps et l’esprit et si oui lequel est-il préférable d’avoir ? » Woody ALLEN
Avec l’hypnose en toute simplexité du Docteur Laurent Schaller, nous changeons de latitude car cet auteur vient questionner l’attitude face à la plainte des patients (souvent des patientes) qui souffrent de douleurs nociceptives étiquetées fibromyalgie. Des problèmes très difficiles deviennent ainsi plus simples à résoudre si l’on change la façon de les poser comme le propose Alain Berthoz, ce qui est une procédure simplexe qui permet de prendre un peu d’altitude. Nous avons aussi un « double » de nous-mêmes dans notre cerveau, avec lequel nous pouvons simuler le monde et nos actions (comme dans le rêve). La simplexité suppose aussi que chaque espèce présélectionne les représentations ou actions pertinentes à ses relations avec le monde. La simplexité n’a donc rien à voir avec la simplification.
« La contextualisation est l’incarnation de l’anamnèse », selon la belle formulation de Laurent Schaller. L’anamnèse (substantif féminin, du grec νάμνησις. aná- : « de bas en haut » ; -mnêsis, « mémoire », c’est-à- dire « faire remonter les souvenirs ») est bien plus que le récit des antécédents d’un malade. Ce qui importe dans la rencontre avec un thérapeute ce n’est pas que celui-ci se place du côté du savoir, mais du côté de l’être avec. La compétence du professionnel ne se réduit pas uniquement à son savoir-faire mais aussi à son savoir-être dans la relation. La relation thérapeutique relève donc d’une relation d’aide et de soin où la subjectivité des deux protagonistes est prise en compte.
L’auteur, se référant à Olga Tokarczuk, nous enjoint à la « dimension narrative du symptôme » avec cette tendresse qui perçoit les liens entre nous, nos ressemblances et nos similitudes. La douleur ce n’est pas ce que l’on sent, c’est ce que l’on fait de ce que l’on sent. La douleur fonctionnelle apparaît comme un pied de nez à la démarche médicale habituelle ! Le trouble fonctionnel « fourre-tout » du néant ? « Il n’a pas de maison, tout au plus des hôtels de passage », comme l’écrit Michel Sapir.
On ne peut séparer l’homme pensant de l’homme inscrit dans sa chair. Le symptôme a deux pôles : un pôle cognitif qui est la représentation que s’en fait le sujet, et le pôle somatique qui est la perception gênante ou plutôt ce qui est perçu comme gênant. La séquence des suggestions indirectes se fait pas à pas sur le mode du « mirroring » (ou la mise en miroir), du « pacing » (ponctuer) et du « leading » (conduire), selon le principe implicite : « Tout en faisant l’expérience de ceci, vous pouvez déjà amorcer l’expérience de cela... » En hypnose, pour se remettre dans le mouvement de la vie et ne pas être confronté au vide, il faut favoriser les processus d’accordage. C’est quand il y a accordage que l’on peut être en relation avec un Autre et donc en relation avec soi-même.
Vous serez comme moi conquis par l’approche de Laurent Schaller qui se présente comme un « artisan médecin, spécialiste de rien ni de personne, sauf peut-être du lien qui relie (sic) » et qui fait l’éloge de la lenteur dans son approche clinique, tissée d’attention, de tendresse et de simplicité, c’est-à-dire « sans pli ni faux pli ni repli ».
Pour lire la suite de l’article et commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°63
Neurochirurgie éveillée et hypnose L’éveil d’un patient pendant une chirurgie au cerveau soulève son lot de défis pour l’anesthésiste qui devra assurer un niveau de confort adéquat pour le patient pendant toute la durée de l’intervention. Hors de question que le patient souffre alors que le chirurgien découpe un volet osseux dans sa boîte crânienne ! L’utilisation de l’hypnose dans la chirurgie n’est, en soi, plus une nouveauté. Il est juste de rappeler que cette opération est possible grâce à un chirurgien français, le Professeur Hugues Duffau (Montpellier), qui a mis au point ce mode opératoire de chirurgie éveillée. La caractéristique remarquable du cerveau c’est qu’il est plastique. Grâce à cette plasticité, on peut tolérer, pendant parfois des années, la présence d’une tumeur. L’autre caractéristique remarquable du cerveau est qu’il est le seul organe à ne pas avoir de récepteurs à la douleur.
Depuis quelques années, la pratique a franchi la porte des blocs opératoires un peu partout dans le monde. C’était l’an dernier... je me souviens très bien de l’histoire de cette violoniste britannique, Dagmar Turner, musicienne de 53 ans, membre de l’Orchestre symphonique de l’île de Wight (sud de l’Angleterre), qui a joué de son instrument pendant que les chirurgiens l’opéraient d’une tumeur au cerveau. Les médecins ont ainsi pu s’assurer que les zones du cerveau responsables des mouvements de la main n’étaient pas endommagées par inadvertance pendant l’opération.
L’innovation que nous rapporte le Docteur Séverine Gras, non seulement anesthésiste mais également formée en hypnose et thérapies brèves, est ailleurs : c’est la première fois que ce que l’on appelle la transe hypnotique est employée pour remplacer l’anesthésie générale dans la chirurgie éveillée pour une épilepsie rebelle chez un jeune homme de 14 ans, suivi pour une sclérose tubéreuse de Bourneville. Melvyn présentait plusieurs tubers intracérébraux occasionnant une épilepsie sévère, résistante aux traitements depuis l’âge de 2 mois. L’auteure nous décrit les différentes étapes qui vont concourir au remarquable succès de cette chirurgie éveillée : « Etre dynamique dans l’immobilité, créer une préparation personnalisée, tisser un lien de con fiance, simulation au bloc pour augmenter la sécurité intérieure, ajuster les tests aux capacités de Melvyn, création d’une boîte à outils... »
Rien n’est vraiment laissé au hasard. Séverine Gras nous donne une belle leçon d’hypnose clinique en inventant ce qu’elle appelle « l’hypnose informelle dynamique ». L’hypnose, dans cette technique chirurgicale, fait appel à la fois à l’observation attentive de la personne (selon Erickson) et aux suggestions (dans le cadre d’une hypnose conversationnelle préopératoire). Cette chirurgie en condition éveillée représente tout un travail d’équipe qui requiert une collaboration étroite entre l’anesthésiste, le neurochirurgien, le personnel du bloc, et bien évidemment le patient lui-même. L’hypnose permet lorsqu’elle est utilisée pour l’induction et le réveil un retour à la conscience plus rapide, même lorsqu’elle est associée à l’anesthésie générale. L’immersion de ces patients dans un environnement de réalité virtuelle ou augmentée fait actuellement l’objet de recherches.
« Y a-t-il une séparation entre le corps et l’esprit et si oui lequel est-il préférable d’avoir ? » Woody ALLEN
Avec l’hypnose en toute simplexité du Docteur Laurent Schaller, nous changeons de latitude car cet auteur vient questionner l’attitude face à la plainte des patients (souvent des patientes) qui souffrent de douleurs nociceptives étiquetées fibromyalgie. Des problèmes très difficiles deviennent ainsi plus simples à résoudre si l’on change la façon de les poser comme le propose Alain Berthoz, ce qui est une procédure simplexe qui permet de prendre un peu d’altitude. Nous avons aussi un « double » de nous-mêmes dans notre cerveau, avec lequel nous pouvons simuler le monde et nos actions (comme dans le rêve). La simplexité suppose aussi que chaque espèce présélectionne les représentations ou actions pertinentes à ses relations avec le monde. La simplexité n’a donc rien à voir avec la simplification.
« La contextualisation est l’incarnation de l’anamnèse », selon la belle formulation de Laurent Schaller. L’anamnèse (substantif féminin, du grec νάμνησις. aná- : « de bas en haut » ; -mnêsis, « mémoire », c’est-à- dire « faire remonter les souvenirs ») est bien plus que le récit des antécédents d’un malade. Ce qui importe dans la rencontre avec un thérapeute ce n’est pas que celui-ci se place du côté du savoir, mais du côté de l’être avec. La compétence du professionnel ne se réduit pas uniquement à son savoir-faire mais aussi à son savoir-être dans la relation. La relation thérapeutique relève donc d’une relation d’aide et de soin où la subjectivité des deux protagonistes est prise en compte.
L’auteur, se référant à Olga Tokarczuk, nous enjoint à la « dimension narrative du symptôme » avec cette tendresse qui perçoit les liens entre nous, nos ressemblances et nos similitudes. La douleur ce n’est pas ce que l’on sent, c’est ce que l’on fait de ce que l’on sent. La douleur fonctionnelle apparaît comme un pied de nez à la démarche médicale habituelle ! Le trouble fonctionnel « fourre-tout » du néant ? « Il n’a pas de maison, tout au plus des hôtels de passage », comme l’écrit Michel Sapir.
On ne peut séparer l’homme pensant de l’homme inscrit dans sa chair. Le symptôme a deux pôles : un pôle cognitif qui est la représentation que s’en fait le sujet, et le pôle somatique qui est la perception gênante ou plutôt ce qui est perçu comme gênant. La séquence des suggestions indirectes se fait pas à pas sur le mode du « mirroring » (ou la mise en miroir), du « pacing » (ponctuer) et du « leading » (conduire), selon le principe implicite : « Tout en faisant l’expérience de ceci, vous pouvez déjà amorcer l’expérience de cela... » En hypnose, pour se remettre dans le mouvement de la vie et ne pas être confronté au vide, il faut favoriser les processus d’accordage. C’est quand il y a accordage que l’on peut être en relation avec un Autre et donc en relation avec soi-même.
Vous serez comme moi conquis par l’approche de Laurent Schaller qui se présente comme un « artisan médecin, spécialiste de rien ni de personne, sauf peut-être du lien qui relie (sic) » et qui fait l’éloge de la lenteur dans son approche clinique, tissée d’attention, de tendresse et de simplicité, c’est-à-dire « sans pli ni faux pli ni repli ».
Pour lire la suite de l’article et commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°63
Pr GÉRARD OSTERMANN
Professeur de thérapeutique, médecine interne, psychothérapeute. Administrateur de la Société française d’alcoologie, responsable du diplôme d’université de Pathologie de l’oralité, Bordeaux 2.
Commander la Revue Hypnose & Thérapies Brèves n°63
N°63 : Novembre, Décembre 2021, Janvier 2022
Illustrations © Eishin Yoza
- Edito : Humaniser le lien - Julien Betbèze, rédacteur en chef
- Wilfrid Martineau nous apprend à surfer sur les métaphores, grâce à des exemples concrets de questionnement s’inscrivant dans l’imaginaire partagé. En s’attachant aux métaphores des patients, le thérapeute renforce le lien et active le changement.
- Marie Caiazzo nous indique comment les images d’une personne courageuse et forte peuvent remettre le corps en mouvement ; elle illustre cela avec le cas d’Annabelle, kiné victime d’inceste qui ne parvenait plus à toucher ses patients.
- Bertrand Jacques met en évidence les effets délétères des normes de performance dans la vie affective et sexuelle. A travers plusieurs exemples, il nous montre comment se déprendre du pouvoir des injonctions normatives intériorisées. Reconnecter les sujets à des relations sécures va ouvrir la voie à une expérience émotionnelle corrective, dans laquelle le sujet va se réapproprier sa subjectivité qui passe par l’acceptation de la peur et l’accueil des tremblements.
- Gérard Ostermann présente dans son édito deux articles sur l’utilisation de l’hypnose, en neurochirurgie éveillée (Séverine Gras) et sur la fibromyalgie (Laurent Schaller).
- Le dossier thématique «Humaniser le lien» reprend un échange de Julien Betbèze avec Eric Bardot autour de la dépression.
L’article souligne l’importance de la constitution de la relation pour accéder à la subjectivité. Cela passe par une attention à l’accordage et au partage affectif afin de diminuer l’effet des angoisses de mort liées au monde abandonnique.
- Le texte de Véronique Cohier-Rahban s’intéresse aux fantômes transgénérationnels chez les enfants atteints de troubles oppositionnels avec provocation (TOP) et de troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). L’auteure décrit comment, à travers l’histoire d’une famille, son intervention thérapeutique a permis l’accès à une tristesse partagée, condition de l’installation d’un lien rendant à chacun un espace d’expression.
- Adrian Chaboche : Aussi simple qu’un verre d’eau. Voir le patient comme une œuvre d’art favorise notre empathie et fait émerger le geste thérapeutique qui devient simple, présent.
- L’importance du lien est illustrée comme toujours avec humour par Stefano Colombo et Muhuc.
- Gérard Fitoussi interroge Jean-Jacques Wittezaele qui a introduit l’approche de Palo Alto dans l’Europe francophone. Il décrit son parcours autour de l’importance de la relation et son intérêt pour la culture chinoise qui donne une place prépondérante à la relation dans la construction du sens.
N°63 : Novembre, Décembre 2021, Janvier 2022
Illustrations © Eishin Yoza
- Edito : Humaniser le lien - Julien Betbèze, rédacteur en chef
- Wilfrid Martineau nous apprend à surfer sur les métaphores, grâce à des exemples concrets de questionnement s’inscrivant dans l’imaginaire partagé. En s’attachant aux métaphores des patients, le thérapeute renforce le lien et active le changement.
- Marie Caiazzo nous indique comment les images d’une personne courageuse et forte peuvent remettre le corps en mouvement ; elle illustre cela avec le cas d’Annabelle, kiné victime d’inceste qui ne parvenait plus à toucher ses patients.
- Bertrand Jacques met en évidence les effets délétères des normes de performance dans la vie affective et sexuelle. A travers plusieurs exemples, il nous montre comment se déprendre du pouvoir des injonctions normatives intériorisées. Reconnecter les sujets à des relations sécures va ouvrir la voie à une expérience émotionnelle corrective, dans laquelle le sujet va se réapproprier sa subjectivité qui passe par l’acceptation de la peur et l’accueil des tremblements.
- Gérard Ostermann présente dans son édito deux articles sur l’utilisation de l’hypnose, en neurochirurgie éveillée (Séverine Gras) et sur la fibromyalgie (Laurent Schaller).
- Le dossier thématique «Humaniser le lien» reprend un échange de Julien Betbèze avec Eric Bardot autour de la dépression.
L’article souligne l’importance de la constitution de la relation pour accéder à la subjectivité. Cela passe par une attention à l’accordage et au partage affectif afin de diminuer l’effet des angoisses de mort liées au monde abandonnique.
- Le texte de Véronique Cohier-Rahban s’intéresse aux fantômes transgénérationnels chez les enfants atteints de troubles oppositionnels avec provocation (TOP) et de troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). L’auteure décrit comment, à travers l’histoire d’une famille, son intervention thérapeutique a permis l’accès à une tristesse partagée, condition de l’installation d’un lien rendant à chacun un espace d’expression.
- Adrian Chaboche : Aussi simple qu’un verre d’eau. Voir le patient comme une œuvre d’art favorise notre empathie et fait émerger le geste thérapeutique qui devient simple, présent.
- L’importance du lien est illustrée comme toujours avec humour par Stefano Colombo et Muhuc.
- Gérard Fitoussi interroge Jean-Jacques Wittezaele qui a introduit l’approche de Palo Alto dans l’Europe francophone. Il décrit son parcours autour de l’importance de la relation et son intérêt pour la culture chinoise qui donne une place prépondérante à la relation dans la construction du sens.