Il y a un peu plus de dix ans commençait l’aventure « Hypnose & Thérapies Brèves ». En voici quelques éléments. C’est Jean-Pierre Joly avec Daniel Renson qui en avaient posé les prémices éditoriales. Malheureusement, Jean-Pierre est décédé brutalement en janvier 2006 avant le premier numéro. Ton idée était bonne, votre idée était opportune.
Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence. La liberté de ton, de forme et la diversité éditoriale d’« Hypnose » font l’envie de nombreux rédacteurs en chef de revues analogues. Cette réussite, c’en est une, nous la devons à la confiance que nous a accordé l’éditeur Daniel Renson et qui m’invite comme rédacteur en chef pour ce numéro exceptionnel. Confiance dans la qualité de l’équipe et surtout dans la compréhension mutuelle de ses membres qui ont su créer un esprit « Hypnose », si bien que demeurent dans l’équipe actuelle certains déjà présents au premier numéro. Aussi bien comme chroniqueurs, rédacteurs et aussi auteurs. Je veux nommer là Stefano Colombo, Christine Guilloux, Dominique Megglé, Joëlle Mignot, Muhuc, Teresa Robles... Cette réussite nous la devons, bien évidemment, à tous nos lecteurs, leurs soutiens et encouragements ainsi qu’à leurs suggestions. Merci encore à vous tous !
L’originalité éditoriale tient également à l’équilibre entre les différents auteurs publiés. Equilibre dans la variété des sujets traités et la diversité des points de vue. Les thématiques des hors-série permettent, notamment, aussi bien à des universitaires, médecins, psychologues, personnels infirmiers, de présenter à leur manière les situations qu’ils vivent au quotidien. Autrement dit, de s’écarter de tout formatage de langage. Cette ligne éditoriale se retrouve dans ce numéro anniversaire qui accueille une avant-garde dynamique issue du personnel infirmier qui s’implique de plus en plus en hypnose. Christine Favier développe son savoir-faire dans un programme de recherche thérapeutique et clinique en cardiologie interventionnelle dont nous vous reparlerons. Didier Brodsky, médecin quant à lui, développe l’interdisciplinarité hypnotique à l’hôpital, du brancardier à l’infirmier en passant par le personnel aide-soignant, et jusqu’aux chefs de service ! D’autres auteurs, tels Jane Turner, Olivier Deslangles, publiés pour la première fois dans « Hypnose », participent aussi par leurs styles, leurs regards à l’« hypnodiversité » que nous défendons ardemment. Ils vous parleront de l’hypnose sous des incidences originales et stimulantes, toutes en rapport avec le temps. D’une manière ou d’une autre...
Nous en sommes bientôt aux confidences. D’aucuns me disent que j’attache beaucoup d’importance aux formes, aux images. Ils ont raison. Je persiste. Le choix de la couverture est important car il contribue à l’identité de la revue par la désignation de son contenu. Nous avons débattu vigoureusement avant de nous mettre d’accord sur cette image d’une flèche tendue, organique, jaillissante, prise au sommet de la Sagrada Familia de Gaudi pour le n° 1. La présence iconogaphique est importante comme un support à métaphores. Un langage en soi. Les images condensent, synthétisent, ralentissent, ouvrent et accélèrent nos compréhensions. L’expérience précède la compréhension.
Nous avons sélectionné 16 couvertures, choix difficile, disposées dans un ordre disons aléatoire, du n° 1 au n° 41. Regardez-les, peut-être sous un autre angle, à nouveau. C’est un jeu aussi. Dans ce numéro extraordinairement ordinaire (10 ans, qui l’eût cru !), les peintres, photographes et autres artistes sont considérés comme des auteurs au même titre que ceux qui manient le clavier ou le stylo. Appréciez-les selon votre perception. C’est aussi cela l’hypnose...« Hypnose » est un espace d’expérimentation, un « laboratoire éditorial » novateur. Fidèle à une tradition de créativité, la revue continue ses collaborations artistiques et vous propose de nouvelles perspectives. Découvrez Ansatu Schlumberger, Maïloet Charles Plumey dont la sensibilité vous emportera. La plénitude colorée d’espaces insoupçonnés,la précision de leur regard saisissant l’instant exquis, serein, sont dans les pages qui suivent. D’autres artistes vous sont déjà connus, clins d’œil à de précédentes parutions. Le n° 41 est tout particulièrement dédié à la temporalité dont la sagesse intemporelle, l’enfance, l’urgence, le rythme, la durée,la survie, la lenteur sont autant de facettes. Temps dont nous sommes en bien des circonstances des prescripteurs. Temps comme principe actif, difficilement substituable. Autre originalité hypnotique !
« Hypnose » est une revue qui témoigne d’une hypnose inventive s’inscrivant dans une approche humaniste de la médecine et de la psychologie. Une revue professionnelle accessible, aussi, au grand public pour l’informer des réalités thérapeutiques hypnotiques dont il est, déjà, possesseur sans le savoir.
Une autre intention éditoriale dès la création, en 2006, était de concevoir une revue de référence, une revue de bibliothèque ; une revue que l’on conserve. Aujourd’hui avec ce numéro anniversaire, le projet initial se poursuit et se renouvelle avec une nouvelle rédactrice en chef, Sophie Cohen. Esprit formé à l’expérience de la vie, son travail est en mouvement, souple et empreint de toute la curiosité respectueuse qu’elle témoigne à l’altérité, qu’elle soit ethnique, culturelle et cultuelle. Sortir du cadre signifie « passeport pour la découverte » pour Sophie Cohen. Nous allons vivre de nouvelles perspectives hypnotiques avec Sophie !
Dix ans plus tard, notre revue est devenue la plus importante d’Europe, la plus libre et originale du monde entier dans son domaine, comme me le confiait récemment Thierry Servillat qui m’a succédé en 2012 avec talent, élégance et intelligence. La liberté de ton, de forme et la diversité éditoriale d’« Hypnose » font l’envie de nombreux rédacteurs en chef de revues analogues. Cette réussite, c’en est une, nous la devons à la confiance que nous a accordé l’éditeur Daniel Renson et qui m’invite comme rédacteur en chef pour ce numéro exceptionnel. Confiance dans la qualité de l’équipe et surtout dans la compréhension mutuelle de ses membres qui ont su créer un esprit « Hypnose », si bien que demeurent dans l’équipe actuelle certains déjà présents au premier numéro. Aussi bien comme chroniqueurs, rédacteurs et aussi auteurs. Je veux nommer là Stefano Colombo, Christine Guilloux, Dominique Megglé, Joëlle Mignot, Muhuc, Teresa Robles... Cette réussite nous la devons, bien évidemment, à tous nos lecteurs, leurs soutiens et encouragements ainsi qu’à leurs suggestions. Merci encore à vous tous !
L’originalité éditoriale tient également à l’équilibre entre les différents auteurs publiés. Equilibre dans la variété des sujets traités et la diversité des points de vue. Les thématiques des hors-série permettent, notamment, aussi bien à des universitaires, médecins, psychologues, personnels infirmiers, de présenter à leur manière les situations qu’ils vivent au quotidien. Autrement dit, de s’écarter de tout formatage de langage. Cette ligne éditoriale se retrouve dans ce numéro anniversaire qui accueille une avant-garde dynamique issue du personnel infirmier qui s’implique de plus en plus en hypnose. Christine Favier développe son savoir-faire dans un programme de recherche thérapeutique et clinique en cardiologie interventionnelle dont nous vous reparlerons. Didier Brodsky, médecin quant à lui, développe l’interdisciplinarité hypnotique à l’hôpital, du brancardier à l’infirmier en passant par le personnel aide-soignant, et jusqu’aux chefs de service ! D’autres auteurs, tels Jane Turner, Olivier Deslangles, publiés pour la première fois dans « Hypnose », participent aussi par leurs styles, leurs regards à l’« hypnodiversité » que nous défendons ardemment. Ils vous parleront de l’hypnose sous des incidences originales et stimulantes, toutes en rapport avec le temps. D’une manière ou d’une autre...
Nous en sommes bientôt aux confidences. D’aucuns me disent que j’attache beaucoup d’importance aux formes, aux images. Ils ont raison. Je persiste. Le choix de la couverture est important car il contribue à l’identité de la revue par la désignation de son contenu. Nous avons débattu vigoureusement avant de nous mettre d’accord sur cette image d’une flèche tendue, organique, jaillissante, prise au sommet de la Sagrada Familia de Gaudi pour le n° 1. La présence iconogaphique est importante comme un support à métaphores. Un langage en soi. Les images condensent, synthétisent, ralentissent, ouvrent et accélèrent nos compréhensions. L’expérience précède la compréhension.
Nous avons sélectionné 16 couvertures, choix difficile, disposées dans un ordre disons aléatoire, du n° 1 au n° 41. Regardez-les, peut-être sous un autre angle, à nouveau. C’est un jeu aussi. Dans ce numéro extraordinairement ordinaire (10 ans, qui l’eût cru !), les peintres, photographes et autres artistes sont considérés comme des auteurs au même titre que ceux qui manient le clavier ou le stylo. Appréciez-les selon votre perception. C’est aussi cela l’hypnose...« Hypnose » est un espace d’expérimentation, un « laboratoire éditorial » novateur. Fidèle à une tradition de créativité, la revue continue ses collaborations artistiques et vous propose de nouvelles perspectives. Découvrez Ansatu Schlumberger, Maïloet Charles Plumey dont la sensibilité vous emportera. La plénitude colorée d’espaces insoupçonnés,la précision de leur regard saisissant l’instant exquis, serein, sont dans les pages qui suivent. D’autres artistes vous sont déjà connus, clins d’œil à de précédentes parutions. Le n° 41 est tout particulièrement dédié à la temporalité dont la sagesse intemporelle, l’enfance, l’urgence, le rythme, la durée,la survie, la lenteur sont autant de facettes. Temps dont nous sommes en bien des circonstances des prescripteurs. Temps comme principe actif, difficilement substituable. Autre originalité hypnotique !
« Hypnose » est une revue qui témoigne d’une hypnose inventive s’inscrivant dans une approche humaniste de la médecine et de la psychologie. Une revue professionnelle accessible, aussi, au grand public pour l’informer des réalités thérapeutiques hypnotiques dont il est, déjà, possesseur sans le savoir.
Une autre intention éditoriale dès la création, en 2006, était de concevoir une revue de référence, une revue de bibliothèque ; une revue que l’on conserve. Aujourd’hui avec ce numéro anniversaire, le projet initial se poursuit et se renouvelle avec une nouvelle rédactrice en chef, Sophie Cohen. Esprit formé à l’expérience de la vie, son travail est en mouvement, souple et empreint de toute la curiosité respectueuse qu’elle témoigne à l’altérité, qu’elle soit ethnique, culturelle et cultuelle. Sortir du cadre signifie « passeport pour la découverte » pour Sophie Cohen. Nous allons vivre de nouvelles perspectives hypnotiques avec Sophie !
Commencement et partage. Dr Patrick Bellet
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
28 août 2015, Paris. La flûte d’Isabelle Courroy accompagne cette histoire dans laquelle les légendes et les songes s’entrecroisent. Une improvisation musicale dont le souffle rythme les départs, les commencements, leurs obstacles et leurs dépassements. Aujourd’hui, la femme-lézard de Jean Paul Forest nage en notre compagnie, glissant son corps hybride de la pénombre de la jungle jusqu’à d’autres sillons plus organiques. Temps suspendu en hypnogenèse...
Migrations en âge. Dr Dominique Megglé
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Le Docteur Patrick Martin, rhumatologue de 52 ans, est en train de jouer aux billes avec ses petits copains dans la cour de récréation ; ils jouent à la tic et c’est agité : un garçon de sa classe tente de lui piquer les siennes et il se défend ; comme je suis le surveillant, il me montre discrètement son sac à trésor : elles sont toutes là, les normales, les calots, les agathes, les araignées, les porcelaines, les schroumpfs et les autres ; soudain, un sourire vengeur apparaît sur son visage : il vient de gagner un autre calot.
Psychothérapie ericksonienne basée sur la Sagesse Universelle. Dr Teresa Robles
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
Teresa Robles vient nous parler de son cœur et de ses racines, complexes. De ce qu’elle a appris au contact de l’humanité où elle a grandi. Le Mexique : terre du maïs, l’une des espèces les plus nourricières, peut-être le symbole d’une fécondité universelle. Qu’est-ce que la Sagesse Universelle et comment elle est apparue, c’est en relation avec ce que je suis, c’est une longue histoire.
L'Hypnose dans l'univers d'Amélie Poulain. Dr Olivier Deslangles
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Quelques secrets dévoilés sur un fabuleux destin. Olivier Deslangles revient du ciné. Il est sous le charme. Amélie la malicieuse a su lui faire croire que les nains de jardin avaient un passeport. Elle est très forte en hypnose, Amélie. Au moins trois médecins, dont deux qui connaissent la technique, ont été subjugués. Voici ses secrets.
Des ressources sur toute la Ligne du Temps. Jane Turner
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Comment la Ligne du Temps peut-elle servir dans un travail thérapeutique, y compris pour consolider les acquis du travail de changement et enrichir les ressources ? Voilà ce que je me propose de traiter dans cet article. Comment la Ligne du Temps, modèle spécifique de transe et de transformation, permet aussi bien de trouver des remèdes aux problèmes posés qu’à rechercher, développer et consolider des ressources. Une technique particulière, « Le Générateur de Ressources », est présentée sous forme de protocole, suivie d’une proposition d’auto-application.
Ruines et palimpsestes. Joëlle Mignot
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
Ou comment utiliser les strates du temps en hypnothérapie ?Vous proposer une balade ?... Car se promener dans des ruines, c’est d’abord s’imprégner d’une ambiance très particulière où l’esprit est happé par les lieux d’un calme étrange où la pierre est singulièrement reine, lumineuse souvent... Chacun de vous a des souvenirs qui sans doute affluent, qui à Rome, qui à Athènes, qui encore à Vaison-la-Romaine, qui à Carthage ou à Pompéi...Les ruines rendent la marche hésitante d’où la nécessité d’être bien chaussés.
L’arrivée de l’hypnose dans un service médical d’urgence. Dr Didier Brodsky
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L’urgence se définit par le temps disponible à l’accomplissement d’un acte, un service médical d’urgence devrait donc être le lieu de la meilleure utilisation du temps. L’hypnose, par contre, n’a pas de lien fixe avec cette quatrième dimension puisqu’elle va faire varier son unité de mesure en fonction des circonstances. Comment donc associer ces deux entités – l’urgence médicale et l’hypnose – alors que l’efficacité immédiate, encore plus que l’efficience, est devenue le point d’orgue de toute organisation sanitaire ?
L'Hypnose droit au coeur. Christine Favier
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
Au Centre Hospitalier Annecy-Genevois, la chirurgie cardiaque s’est développée rapidement, répondant à une demande croissante liée au développement de la région. En 2015, nous aurons réalisé 500 interventions sous CEC (circulation extra-corporelle) et à ce jour une centaine de TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation). Lorsque la valve aortique est rétrécie, cela entraîne une surcharge du travail myocardique et une baisse du débit cardiaque. Le traitement de référence est le remplacement valvulaire aortique chirurgical.
« Injecter du temps au temps » Dr Stefano Colombo
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
La modestie suggère de s’arrêter au constat de saint Augustin (354-430) : « Qu’est-ce donc le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l’expliquer, je ne le sais plus. » Aristote (384-322) se posait la question si le temps est un produit de notre conscience ou s’il existe en dehors d’elle. Le changement d’aspect et de la position des astres indique un déplacement dans l’espace, un mouvement. Ce dernier nécessite de l’action du temps. Et voilà temps et espace déjà liés.
Destination Kaïros: l’éternité n’est pas de trop. Dr Régis Dumas
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Un peu de temps à l’état pur…Tant qu’il n’y a pas de cela, il n’y a rien…« Le but de l’homme moderne sur cette terre est à l’évidence de s’agiter sans réfléchir, dans tous les sens, afin de pouvoir dire fièrement, à l’heure de sa mort : je n’ai pas perdu mon temps. » Pierre Desproges. Je me rappelle encore la réflexion d’un de mes amis qui me disait à Dakar, affolé de notre course au temps : « Vous les Européens, vous avez la montre, nous les Africains, nous avons le temps. »
Entre les lignes. Aurélia Ballou
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
Aurélia Ballou, artiste discrète et talentueuse, accompagne l’hypnose depuis les débuts de la CFHTB. L’exposition « L’hypnose dans tous ses états », lors du 2e Forum à Vaison-la-Romaine en 2000, lui donna l’occasion d’exprimer la subtilité paradoxale de la cérémonie du thé. La précision délicate, éphémère du geste, dont la sédimentation froissée des sachets garde la chorégraphie. Origami de senteurs mêlées, rappel de ses origines asiatiques.
« La plage du temps » Dr Stefano Colombo
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
La vague hésite, timide, elle effleure la surface, elle s’éclipse. Le sable doute entre les courbes convexes et les concaves. La brise, légère, s’insinue entre les grains, elle s’assoupit. Les paupières changent de transparence, elles se figent. Le ciel se colore d’un azur brillant,
il s’épaissit. Le corps épouse l’arène, s’endort, il s’oublie. Les palmiers gesticulent dans un vent imaginaire, ils bourdonnent. Le rocher domine impérial, imbibé d’illusions, il se tétanise. Les couleurs se frayent un chemin entre les gouttes dispersées, elles se querellent. Les crevettes, indécises, s’enquièrent du fond marin, elles s’y abandonnent. Les poissons se faufilent entre les perles aquatiques, ils s’enflamment.
"Docteur, j’ai quelque chose...". Sophie Cohen
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
« Docteur, j’ai quelque chose à vous dire ; en plus de quinze ans je n’ai jamais osé, mais... » Il y a peu, une personne me raconte cette pépite d’histoire. Alors, voici un accompagnement possible… Vous souvenez-vous du temps des étiquettes sur les manteaux ? Que de fois ai-je vu ma mère assise près de la fenêtre au salon, attelée à son ouvrage, elle cousait, raccommodait, brodait patiemment. Combien de fois ai-je vu ma mère qui coud ces petites étiquettes. Je la vois, maintenant, avec la patience inégalable de l’amour, avec le temps qu’il fait, pluvieux, beau ou neigeux, elle se pose près de la fenêtre.
Le baquet moral existe. A Rouen ! Dr Patrick Bellet
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Aujourd’hui, « Références » s’ouvre sur une redécouverte du passé, l’existence d’un deuxième baquet de Mesmer, et peut-être, plus important encore, la « preuve indirecte » de son fameux secret. 2015 a été l’année des IXe Forum de la CFHTB et XXe Congrès mondial d’Hypnose à Paris, c’était aussi le bicentenaire de la mort de Franz Anton Mesmer à Meersburg, près du lac de Constance. Pour commémorer cet événement, nous avions envisagé de présenter le baquet de Mesmer à Paris.
Contes de temps sans mesure. Christine Guilloux
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Un thème donné, une orientation vers le futur, le numéro 41 d’« Hypnose et Thérapies brèves » est à venir au joli mois de mai. Un thème donné, la temporalité. Une marque à poser sur le chemin pour célébrer dix ans d’existence. Aux confins du futur et du passé, un exercice de style pour tordre le cou aux idées reçues comme aux accélérations du temps. Quelles idées reçues ? Quelles accélérations du temps ? Voyager plus vite que la lumière, à la « warp speed » comme dans Star Trek et démontrer qu’Einstein avait tort quant aux limites de l’espace-temps ?
Le temps de la douleur chronique. Pr André Muller
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.
Itinéraire sensible d’un expert. C’est égoïstement que j’aimerais faire part de mon expérience. Médecin anesthésiste-réanimateur, agrégé de thérapeutique, algologue, je m’occupe de patients douloureux chroniques depuis près de quarante ans. Bien au fait des différences qui existent entre une douleur aiguë et une douleur chronique, j’ai toujours pris le temps d’expliquer à mes patients ces différences, insistant sur le fait que ce n’est qu’exceptionnellement que l’on peut « réduire à zéro » une douleur chronique, et qu’au mieux on peut espérer, grâce à une prise en charge pluriprofessionnelle, une amélioration suffisante pour rendre le quotidien vivable.