Et certes, l’interdit de l’adultère figure parmi les dix commandements de l’Ancien Testament. Mais ce n’est pas comme supposé commandement divin que l’interdit de l’adultère nous intéresse, et ce n’est pas dans son rapport à la foi religieuse que la fidélité a à être définie, dans la mesure où notre réflexion n’entend pas être religieuse mais rationnelle. Pourtant, la fidélité, au moins sur le plan étymologique, a bien un lien avec la foi. Mais de quelle façon ? Nous l’avons dit, « foi » vient du latin fides. Or, fides est dérivé du verbe fidere, qui signifie « se fier ».
La foi n’est donc pas à comprendre ici en son sens restreint de croyance en la vérité d’une religion, mais dans son rapport à la confiance (dérivé du verbe confidere). Du point de vue de l’étymologie latine, la fidélité est donc liée à la confiance. En pratique aujourd’hui, elle l’est aussi. Etre fidèle dans une relation amoureuse, c’est prendre un engagement envers une autre personne et s’y tenir. Lorsque l’engagement est rompu, la confiance l’est également